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6 août 2013
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A Calais, Iris van Herpen montre ses talents d'artiste

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AFP
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6 août 2013

CALAIS (Pas-de-Calais), 06 août 2013 (AFP) - A 29 ans, la créatrice néerlandaise Iris van Herpen expose pour la première fois en France, à la Cité internationale de la dentelle et de la mode de Calais, une trentaine de robes qui transcendent la haute-couture vers l'art dans la lignée de Hussein Chalayan ou Martin Margiela. Sortie de l'école en 2007, un passage chez Alexander McQueen, la styliste néerlandaise est rapidement reconnue par ses pairs mais aussi des artistes comme Björk ou Lady Gaga, dont l'univers onirique ou décalé a trouvé écho dans les créations d'Iris van Herpen.


"C'est plus une artiste plasticienne qu'une styliste", a expliqué Maïté Parenty, porte-parole du musée. De son travail des matières -le cuir principalement, tressé, sculpté, traité au cuivre ou à l'aspect de porcelaine- et de sa collaboration avec des architectes ou encore des scientifiques, découlent des collections "à mi-chemin entre la mode, la création contemporaine et la sculpture".

Une douzaine de collections sont représentées à Calais, soit une trentaine de robes. Par ordre chronologique, la première vision est celle de robes fabriquées à partir... de baleines de parapluies. Au podium suivant, trois robes hors-normes et une sensation étrange: Iris van Herpen a trouvé son inspiration dans les nuages de fumée d'usines et les froufrous prennent à la gorge. Cinquante kilos, la robe, et pourtant elle est prête à s'envoler.

A chaque collection son inspiration, et les matières qu'Iris van Herpen manipule à son aise. Le cuir tressé pour rappeler les momies. Elle fait appel aux nouveaux matériaux pour traiter l'eau dans tous ses états. Une robe "splash", et la matière, sculptée à la main, donne l'impression d'une éclaboussure. La robe "squelette" est elle issue d'une impression en 3D, une nouvelle technologie dont la styliste se révèle friande. Trois autres tenues ont également été "imprimées", parmi lesquelles une robe coquillage dont le concept a nécessité huit mois de travail et pour laquelle l'imprimante a fonctionné une semaine sans interruption.

Après avoir défilé à Tokyo ou Paris, invitée par la Chambre syndicale de la haute-couture, Iris van Herpen a trouvé le chemin des musées. D'abord dans son pays, au musée d'art contemporain de Groningen, puis à Calais. L'exposition doit ensuite partir pour Atlanta, tandis que la robe "splash" sera, elle, exposée au centre Pompidou à Paris. L'exposition Iris van Herpen se tient à la cité internationale de la dentelle et de la mode de Calais jusqu'au 31 décembre 2013 et l'entrée est gratuite, dans le cadre du programme européen "Moving textile", qui met en exergue l'innovation dans ce domaine.

Par Marine LAOUCHEZ

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