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AFP
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26 nov. 2015
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Attentats : l'hôtellerie et la restauration craignent pour les fêtes de fin d'année

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AFP
Publié le
26 nov. 2015

« Le problème de la psychose, c'est que ça ne passe pas du jour au lendemain » : deux semaines après les attentats, hôteliers et restaurateurs, en particulier parisiens, constataient des baisses notables de fréquentation, mais s'inquiétaient surtout pour les fêtes de fin d'année.


Royal-Moceau Raffles


« Le week-end suivant immédiatement le 13 novembre, nous avons eu 90 % d'annulations. Ceux qui sont venus, c'est parce qu'ils étaient déjà dans le train », explique Didier Castel, propriétaire d'un hôtel trois étoiles dans le 8e arrondissement de Paris, près de la Gare Saint-Lazare.

Didier Castel fait partie des 650 professionnels présents à Bordeaux à l'occasion du 63e congrès national de l'Union des métiers et industries hôtelières (UMIH), principale organisation patronale de l'hôtellerie-restauration. Son établissement a « sauvé les meubles dans la semaine grâce à la clientèle d'affaires », mais « l'activité principale des réceptionnistes a été de gérer les annulations », constate-t-il, évaluant sa baisse d'activité à 30 % depuis les pires attentats de l'histoire de France, qui ont fait 130 morts et 350 blessés dans la capitale.

« A Paris, nous avons constaté dans les hôtels entre -15 à -50 % d'annulations sur la semaine en fonction des lieux », souligne Évelyne Maes, coprésidente de l'UMIH pour Paris et l'Ile-de-France, en charge de l'hôtellerie. « Dès qu'on prononce les mots "État d'urgence" ou "guerre", cela suffit pour faire peur aux gens », analyse-t-elle.

Côté cafés et restaurants, dont certains ont été directement touchés par les attaques, la baisse de fréquentation dans la capitale est d'environ 40 % comparativement à la même période en 2014. « Nous avons subi une vague d'annulations immédiate catastrophique », raconte Christian Navet, responsable de la branche restauration pour l'UMIHParis et l'Ile-de-France. Il cite l'exemple d'un restaurateur de l'Est parisien qui a fait « 60 couverts dans ses trois établissements pendant le week-end suivant les attaques, contre plus de 450 habituellement ». « Et au-delà des annulations, il y a maintenant l'absence de réservations », souligne-t-il.

Trois à six mois

Sans surprise, le secteur a moins souffert dans le reste de la France. Sur la Côte d'Azur, autre pôle d'attractivité pour les touristes internationaux, « nous avons eu 5 % d'annulations », explique Michel Tschann, du Syndicat des hôteliers de Nice-Côte d'Azur. Dans son hôtel quatre étoiles, il continue de recevoir des réservations « à un rythme à peine plus lent » qu'avant les attentats. « Mais nous sommes dans une période de faible activité », dit-il, évoquant ses craintes à venir, en particulier pour la clientèle japonaise qui, dans ce type de contexte, « annule tout ».

Karim Khan-Renault, à la tête d'un hôtel de charme et d'un restaurant gastronomique à quelques kilomètres de Rennes, a vu les réservations s'effondrer pour sa table le week-end après les attentats « car les gens n'avaient pas la tête à ça ». « Maintenant, tout est rentré dans l'ordre », explique-t-il.

Même constat pour Jean-François Tastet, à la tête de sept restaurants sur le Bassin d'Arcachon (Gironde) : « Nous avons eu une baisse de fréquentation le premier week-end, mais ce n'était pas de la psychose, plus le besoin des gens de rester chez eux pour s'informer ». Depuis, « cela a repris normalement », dit-il.

Les professionnels parisiens savent, eux, qu'il faudra du temps pour un retour à la normale. D'ores et déjà, la période des fêtes de fin d'année s'annonce difficile : « Nous avons constaté beaucoup d'annulations pour la fin de l'année et il n'y a plus du tout de réservations », explique Évelyne Maes, alors que « le 31 décembre, en général, nous sommes complets à Paris ».

Mêmes inquiétudes du côté des restaurateurs : « Le problème de la psychose, c'est que les gens y pensent tout le temps. Cela ne passe pas du jour au lendemain », résume Christian Navet. S'il se félicite des opérations lancées rapidement pour encourager les Parisiens à revenir dans les cafés et les restaurants, telles que « Tous au bistrot », il sait que « cela peut marcher un ou deux jours, mais ne va pas permettre une vraie reprise ».

« Nous avions mis trois mois à nous remettre de Charlie Hebdo (les attentats d'islamistes extrémistes de janvier à Paris, 17 morts, ndlr). Là, on pense qu'il nous faudra entre trois et six mois », prédit Évelyne Maes. 

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