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Les echos
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Publié le
11 avr. 2007
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Au plus haut depuis 5 ans, PPR subit des prises de profit
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11 avr. 2007
11 avr. 2007
Au lendemain de l'annonce d'une prise de participation dans l'équipementier sportif allemand Puma, PPR corrige légèrement. Le titre a gagné plus de 12 % au cours des deux dernières semaines : une hausse ininterrompue sur fond de spéculation, qui a entraîné le cours de l'action du groupe de luxe et de distribution sur ses plus hauts niveaux depuis cinq ans, au-dessus de 130 euros.
François Henry Pinault |
Mercredi 11 avril, plusieurs analystes ont toutefois abaissé leur recommandation car ils jugent désormais le potentiel de hausse du titre limité. Ils on aussi préféré adopter un ton plus neutre devant cette entrée inattendue de PPR sur le marché des articles de sport, qui modifie le profil du groupe. Certes, tous s'accordent sur la logique stratégique de l'opération, Puma pouvant ainsi combler le vide entre les activités de luxe et les activités de distribution de PPR, qui acquiert là une marque forte mondialement reconnue.
JPMorgan souligne aussi la possibilité pour PPR de créer de nouveaux réseaux de distribution et de financer la croissance à moyen terme. Mais, à court terme, il voit peu de synergies de coûts à attendre. Une telle opération pourrait donc créer des "risques d'intégration" et "diminuerait la probabilité d'une acquisition dans le luxe, à moins que PPR ne puisse rapidement céder l'une de ses enseignes de distribution", complète Société Générale.
Si l'offre publique d'achat est une réussite totale - ce qui n'est pas encore garanti, selon CM-CIC Securities, certains actionnaires pouvant considérer que l'offre à 330 euros par action ne valorise pas complètement le potentiel de Puma - "elle relancerait la spéculation sur la cession d'actifs dans le pôle de distribution pour rétablir la structure financière sur des ratios moins tendus", explique la maison de courtage.
En effet, les experts se montrent préoccupés par les niveaux de valorisation et le risque accru de voir le groupe de François-Henri Pinault augmenter sa dette de 4,9 milliards d'euros avec le rachat de Puma, ce qui portera à 8 milliards d'euros le montant global de la dette à fin 2007.
JPMorgan rappelle que "PPR souhaite maintenir la note attribuée à sa capacité d'emprunt [et que] les cessions d'actifs, qui doivent être vues comme une possibilité, ont de forte chance de peser sur le bénéfice par action". Deutsche Bank n'est pas du même avis puisqu'il estime que l'opération devrait accroître le bénéfice par action de près de 20 % d'ici à la fin 2008 grâce au faible coût de la dette de PPR.
A la veille de l'annonce de l'acquisition de Puma, dans une note à ses clients, Citigroup mettait en avant les perspectives favorables dont devrait bénéficier PPR, expliquant avoir relevé ses estimations de résultats pour 2007 au vue de la solide performance réalisée l'an passé.
PPR devrait, selon la banque, profiter d'un marché du luxe toujours dynamique et d'une consommation jusqu'ici soutenue, en dépit des inquiétudes sur la croissance américaine. Le courtier américain a par conséquent adopté une opinion positive sur le titre PPR, qu'il a revalorisé à 146 euros : l'objectif de cours le plus élevé au sein des grandes maisons de courtage.
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