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25 févr. 2013
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Aux Pays-Bas, des créateurs tirent parti du savoir-faire de mamies tricoteuses

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AFP
Publié le
25 févr. 2013

ROTTERDAM (Pays-Bas), 24 fév 2013 (AFP) - Des grands-mères qui tricotent, en prenant le thé, les créations originales de jeunes designers? C'est le pari d'un projet qui allie deux points forts néerlandais, l'esprit d'entreprise et la cohésion sociale. La maille fait son retour dans les défilés, appréciée des femmes après plusieurs hivers rigoureux. Quant aux jeunes créateurs de mode, ils n'ont pas toujours le savoir-faire manuel que détiennent encore leurs aînées, malgré les premiers signes d'arthrite.


La boutique "Granny's Finest" pilote aussi un site e-commerce (photo Granny's Finest)

A l'arrière d'une maison de retraite de la banlieue de Rotterdam, dans l'ouest des Pays-Bas, une petite salle a été mise à disposition d'un "club de tricotage" qui rassemble une vingtaine de dames âgées de 58 à 85 ans. Leur babillage couvre presque le bruit des aiguilles qui entrelacent la laine. "Je crois que celui-ci, ça sera ma prochaine réalisation", s'enthousiasme Willy Mollenaar, septuagénaire active aux courts cheveux teints en brun, en montrant sur la table un bonnet d'épaisse laine anthracite.

Le modèle a été dessiné par une jeune créatrice de mode néerlandaise tout juste diplômée de l'Académie des arts de La Haye. Une fois tricoté par Willy, le bonnet sera vendu dans une petite boutique de Rotterdam, "Granny's Finest" (Le Meilleur de Mamie) fondée par les jeunes entrepreneurs, Jip Pulles, 31 ans et Niek van Hengel, 27 ans.

"Je rendais visite à mon grand-père dans une maison de retraite et je voyais toujours une vieille femme qui tricotait", raconte Niek van Hengel à l'AFP, avant de servir une tasse de café et une part de gâteau à son écurie de mamies. "Elle n'avait pas de famille ou d'amis pour qui tricoter mais elle continuait parce que ça l'occupait et qu'elle trouvait ça chouette". Lui vient alors l'idée de combiner patrons modernes et techniques anciennes avec "Granny's Finest".

Relaxant

"Mes petits-enfants n'aiment pas porter ce que je tricote et je n'avais plus personne pour qui tricoter", raconte Willy Mollenaar.

"J'ai appris à tricoter à l'école et c'est très chouette à faire, c'est relaxant, mais c'est vraiment triste quand personne n'utilise ce qu'on tricote", explique-t-elle.

Sa "collègue" Loes Wijnbergen, la benjamine du groupe avec ses 58 printemps, assure aussi que "c'est valorisant quand quelqu'un achète et surtout porte ce qu'on a fait de nos propres mains". Impatientes de recevoir de nouvelles pelotes de laine et de nouveaux projets à réaliser, Loes, Willy et les autres se réunissent tous les jeudis après-midi.

Elles font leur choix dans les propositions des créateurs de mode avant de se lancer dans la fabrication d'une paire de mitaines, d'une cravate ou d'un col tricotés. Leur seule rémunération sera de recevoir une photo du client portant le fruit de leurs longues heures de labeur devant la télévision.

"Je viens autant pour le contact social que pour les nouveaux dessins et le matériel de tricot", confie Niza Rauws, 80 ans et 4 petits-enfants. "Ce n'est pas toujours évident de s'occuper et de rencontrer de nouvelles personnes quand on est âgé et à la retraite", assure-t-elle.

Dans le magasin et par internet sont vendus bonnets et écharpes, mais aussi bracelets, sacs et nœuds papillons, pour des prix allant de 25 à 145 euros. Le projet, qui n'est pas encore bénéficiaire, est financé en partie par des subventions, notamment de la ville de Rotterdam ou des fonds encourageant la cohésion sociale.

"C'est un bon projet pour faire se rencontrer jeunes et personnes âgées", entend-t-on du côté du Fond Oranje, qui promeut la participation de tous dans des projets de société.

Le duo se défend d'ailleurs d'exploiter des grands-mères désœuvrées et solitaires: "le but premier du projet est social, c'est la cohésion sociale et le contact créatif entre générations", assure Niek van Hengel. "On valorise les compétences des grands-mères tout en leur offrant un lieu de rencontre".

Les créateurs, souvent des jeunes qui débutent dans le métier, voient dans le projet un "moyen de se faire un nom tout en apprenant la base du métier en travaillant avec les grands-mères", assure Annemarije van Harten, 28 ans. Une autre créatrice, Rosanne van der Meer, 33 ans, veut se développer dans le tricot: "j'apprends vraiment beaucoup au contact des grands-mères, comment faire des dessins qui conviennent, les techniques appropriées".

"Bon, c'est sûr, parfois, elles n'ont pas les mêmes goûts et ne sont pas convaincues des dessins", rigole-t-elle.


Par Maude BRULARD

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