8 997
Fashion Jobs
GROUPE IKKS
CDI Chef de Projet Amoa - Erp Finance - H/F
CDI · SÈVREMOINE
MICHAEL PAGE / PAGE PERSONNEL
Contrôleur de Gestion Industriel H/F
CDI · COMMENTRY
PVH CORP.
Team Leader Visual Merchandiser (M/F/D*) - Calvin Klein Champs-Elysées - CDI 35h
CDI · PARIS
PVH CORP.
Team Leader Stock (M/F/D*) - Calvin Klein Champs-Elysées - CDI 35h
CDI · PARIS
TJMAX
Sales Representative
CDI · BRUXELLES
GROUPE BEAUMANOIR
Coordinateur Commercial H/F
CDI · SAINT-MALO
JIMMY FAIRLY
Directeur Régional
CDI · PARIS
WINNING SEARCH
Responsable Marketing et Communication Licence
CDI · PARIS
ZADIG&VOLTAIRE
Coordinateur Retail Europe H/F
CDI · PARIS
DECATHLON
Product Manager Ecommerce - Single Product Experience(F/M/D)
CDI · PARIS
BOUCHERON
Boucheron - Operations Controller F/H/x
CDI · PARIS
BALENCIAGA
Balenciaga – Responsable de Sites et Relations Prestataires hq Artistique (F/H)
CDI · PARIS
INTERSPORT
Receptionnaire H/F
CDI · BIDART
CHRISTIAN DIOR
Responsable Production - Vermont (F/H)
CDI · PARIS
MAISONS DU MONDE
Business Developer Idf et Grands Comptes
CDI · PARIS
DECATHLON
Product Marketing Manager - Shopping App (F/M/D)
CDI · PARIS
DECATHLON
Cybersecurity Engineer / Customer Experience
CDI · PARIS
VEJA
Employee Experience Coordinator
CDI · PARIS
HERMES
CDI - Responsable Ressources Humaines - la Cate (H/F)
CDI · NONTRON
GROUPE BEAUMANOIR
Gestionnaire d'Applications/si (H/F)
CDI · SAINT-MALO
CHANTAL BAUDRON S.A.S.
Chef de Produit H/F
CDI · TOULOUSE
AIGLE
Responsable Approvisionnements Retail & Digital F/H
CDI · PARIS
Publicités
Par
AFP
Publié le
8 juin 2015
Temps de lecture
4 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Bettencourt acte 3 : la juge Prévost-Desprez nie avoir violé le secret professionnel

Par
AFP
Publié le
8 juin 2015

La juge Isabelle Prévost-Desprez a nié lundi, au premier jour de son procès à Bordeaux, avoir violé le secret professionnel dans l'enquête sur l'affaire Bettencourt, dont elle fut un acteur clé, avant d'en être dessaisie avec le dépaysement du dossier loin de Nanterre.

Isabelle Prévost-Desprez et son avocat François Saint-Pierre - AFP


La présidente de la 15e chambre correctionnelle de Nanterre est notamment soupçonnée d'avoir divulgué, dans des échanges téléphoniques, les détails d'une perquisition au domicile de Liliane Bettencourt le 1er septembre 2010. Une perquisition dont elle avait la charge et qui était relatée le jour même dans Le Monde par le journaliste Jacques Follorou, avec qui la magistrate avait cosigné quelques mois plus tôt un livre : "Une juge à abattre".

Mme Prévost-Desprez, 55 ans, "conteste absolument" avoir commis un tel délit, passible d'un an de prison et 15 000 euros d'amende. Elle maintient n'avoir eu que des "discussions personnelles" avec M. Follorou, "un ami" de longue date, ou avec de nombreux autres journalistes.

L'enquête avait bien identifié des SMS échangés avec M. Follorou au début de la perquisition, sans pouvoir établir le contenu de ces messages, dont rien ne prouve formellement qu'ils soient à l'origine des "fuites".

Le président du tribunal correctionnel de Bordeaux, Denis Roucou, s'est d'ailleurs intéressé à d'autres SMS. Comme celui envoyé, peu après le début de la perquisition, par l'infirmier de Liliane Bettencourt, Alain Thurin - poursuivi pour abus de faiblesse au détriment de la milliardaire dans un autre volet de l'affaire - à Marion Bougeard, "conseil en communication" de l'héritière de L'Oréal, qui gérait alors ses relations avec la presse.

Et M. Roucou de déplorer que les investigations n'aient pas été aussi poussées sur ces SMS d'Alain Thurin que sur ceux de Mme Prévost-Desprez...

Pour expliquer les poursuites à son encontre, la juge et deux témoins cités par sa défense ont longuement évoqué lundi "l'ambiance délétère" qui régnait en 2010 aux TGI et Parquet de Nanterre. Une lutte d'influence menée par certains magistrats, le procureur Philippe Courroye en tête, contre leurs collègues du siège, motivée par des amitiés politiques coupables, selon Mme Prévost-Desprez.

"Théâtre d'intrigues incessantes"

Appelé à témoigner par la défense, Benjamin Blanchet, substitut du procureur Courroye en 2010, a comparé le TGI à "un théâtre d'intrigues incessantes" où lui-même était considéré comme un "traître" pour ses bonnes relations avec Mme Prévost-Desprez.

Il a affirmé "solennellement" n'avoir "jamais été témoin de la commission par Mme Prévost-Desprez du moindre manquement".

La procédure contre la juge est née d'une plainte pour "violation du secret professionnel" déposée par Me Georges Kiejman, alors avocat de Liliane Bettencourt.

Pour Mme Prévost-Desprez et son conseil, Me François Saint-Pierre, il ne fait aucun doute que cette plainte était une tentative de "déstabilisation" de Mme Prévost-Desprez visant à "l'évincer" d'un dossier politiquement sensible. L'enquête s'intéressait alors aux liens éventuels entre la milliardaire et le financement de l'UMP, parti du président alors en exercice, Nicolas Sarkozy. L'ex-chef de l'État, soupçonné d'abus de faiblesse dans un autre volet du dossier, a bénéficié d'un non-lieu en 2013.

"La plainte visait à l'empêcher par tous les moyens d'aller jusqu'au bout", a assuré pour la Défense Bruno Houssa, juge assesseur de Mme Prévost-Desprez à Nanterre.

"Me Kiejman n'a pas agi dans l'intérêt de sa cliente", a renchéri Mme Prévost-Desprez, invitée à préciser les motifs de l'ancien conseil de Mme Bettencourt, par Benoît Ducos-Ader, aujourd'hui avocat de la milliardaire, âgée de 92 ans et atteinte de la maladie d'Alzheimer.

Dès le lendemain de la plainte de Me Kiejman, le procureur Courroye diligentait une enquête pour trouver la source des "fuites" publiées par Le Monde.

En guerre ouverte avec son ancien collègue du pôle financier de Paris, la juge a dénoncé les forts soutiens politiques de M. Courroye dont il se prévalait alors en évoquant sa prochaine nomination au poste de procureur de Paris. Il avait donc tout intérêt à bloquer les "investigations dangereuses" autour de la fortune de Liliane Bettencourt et du financement du parti de M. Sarkozy, selon la juge.

Ces investigations ont finalement abouti après le dépaysement en novembre 2010 de l'affaire à Bordeaux, loin des passions de Nanterre.

Le procès doit reprendre mardi à 9 h 30 avec le réquisitoire et les plaidoiries.

Par Régine LAMOTHE, Laurent BANGUET

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 Agence France-Presse
Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. L'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.