Boglioli, en difficulté financière, est en vente

L’ambitieux plan de relance de Boglioli engagé en 2013, avec la montée au capital du fonds d’investissement italien Wise, n’a pas donné les résultats escomptés, au contraire. Trois ans plus tard, l’entreprise textile italienne fondée par la famille de tailleurs Boglioli, qui s'est diversifiée aussi dans le prêt-à-porter féminin, doit faire face à une profonde crise financière et vient d’être mise en vente par Wise.

Après avoir multiplié les investissements, notamment en ouvrant ses toutes premières boutiques monomarques à Milan, New York et Miami, et en défilant pour la première fois à Milan l’an dernier, Boglioli a dû faire marche arrière – la marque n’a pas défilé en janvier -, plombée par un endettement de 15 millions d’euros, alors que son chiffre d’affaires pour 2015 s’élevait à 24 millions d’euros.

Le 18 janvier, l’entreprise installée à Gambara, dans le nord de l’Italie, a demandé au tribunal à être placée sous concordat préventif. Une procédure de sauvegarde, similaire au redressement judiciaire français, lui permettant de maintenir son activité, tout en négociant avec ses créanciers afin de mettre en acte un plan de restructuration concocté avec l'aide de Boston Consulting Group.

Ce plan de relance, établi avec Andrea Perrone, le nouveau directeur général de Boglioli, qui a succédé en octobre dernier à Giovanni Mannucci, prévoit notamment un retour à un excédent opérationnel dès 2017.

« Une dizaine de sujets sont intéressés par une éventuelle reprise de Boglioli. Pour la plupart, des groupes industriels italiens et des fonds d’investissement internationaux », indique un porte-parole du fonds Wise, qui détient 97 % de la marque.

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