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9 janv. 2008
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Calme début des soldes, le gouvernement insiste sur leur multiplication

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AFP
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9 janv. 2008

PARIS, 9 jan 2008 (AFP) - Les soldes d'hiver ont démarré calmement mercredi 9 janvier matin à Paris, alors que le gouvernement a décidé de consulter les professionnels sur la nécessité d'une éventuelle multiplication de ces périodes, au grand dam des commerçants qui n'en veulent pas.


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Véritable grand-messe de la consommation, les soldes ont démarré à 8h00 dans toute la France, avec des rabais de 20 % à 50 %.

Cependant les acheteurs ne se bousculaient pas dans les grands magasins boulevard Haussmann à Paris dans la matinée, traditionnellement assaillis par les "fashion victims", dénicheurs de bonnes affaires et autres touristes lors des soldes précédents.

Un quart d'heure après l'ouverture de magasins, il fallait faire la queue uniquement pour entrer dans les corners chaussures et sacs de marques de luxe comme Prada, Gucci ou Dior, a constaté une journaliste de l'AFP.

Certains sites internet évoquaient en revanche une "ruée".

"C'est un énorme succès!", se félicite Philippe Wargnier, co-fondateur du site de vente de chaussures Spartoo. "En deux heures, nous avons eu plus de 300 commandes, soit 8 fois plus que l'année dernière à la même époque !".

"Je suis très contente de faire les soldes", a lancé Christine Lagarde, ministre de l'Economie, après avoir acheté quelques cravates et parcouru le Printemps Nation (20ème arrondissement à Paris) quasi vide aux premières heures des soldes.

C'est "un événement de fête et de consommation, c'est un moment bon pour le pouvoir d'achat. C'est bon pour le commerce et le consommateur", a-t-elle ajouté.

"C'est aussi un moment de bousculade, ce qui nous a fait envisager une multiplication des soldes", a-t-elle fait valoir.

La ministre avait estimé lundi que l'organisation des soldes en France pourrait changer, évoquant notamment le principe de soldes "récurrents", c'est-à-dire "qui soient en permanence disponibles dans les magasins", déclenchant un tollé chez les petits commerçants.

Les détaillants de chaussures et les grands magasins sont également opposés à une multiplication des soldes, tout comme certaines associations de consommateurs, dont UFC-Que Choisir.

"Les soldes sont un grand événement pour le commerce, mais pour cela, ils doivent demeurer un événement spécial. Deux périodes de soldes, c'est largement suffisant", a commenté à l'AFP Paolo de Cesare, le patron des Printemps.

Le gouvernement va tout de même lancer une concertation sur le sujet, deux ans après une consultation similaire qui avait réuni les professionnels du secteur, les associations de consommateurs et les pouvoirs publics. Elle avait enterré toute idée de multiplication des soldes.

"Luc Chatel (secrétaire d'Etat à la consommation, ndlr), Hervé Novelli (secrétaire d'Etat aux entreprises, ndlr) et moi allons lancer une concertation avec chacun", a déclaré Mme Lagarde. La composition du comité de consultation sera dévoilée "courant janvier", a-t-elle dit.

Luc Chatel a pour sa part précisé que "ce groupe de travail" allait faire "des propositions sur les baisses de prix" en général, dont les promotions et la liquidation de fin de série.

Soldes, promotions et liquidations de fin de série sont strictement encadrés en France. Seuls les soldes, qui ont lieu deux fois par an, permettent aux commerçants de revendre à perte.

Les résultats des travaux devraient être "insérés dans les travaux législatifs de la loi de modernisation de l'économie", ce printemps.

"Une multiplication des soldes ne servirait à rien! On a déjà les promotions et ventes privées toute l'année", a soutenu à l'AFP Anne, agent de tourisme, la cinquantaine, avant d'acheter un sac de grande marque à - 30 %.

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