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6 nov. 2013
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Chine: les entreprises françaises en retard sur l’Allemagne

Publié le
6 nov. 2013

La France aurait pris un très gros retard sur son voisin allemand dans sa conquête du marché chinois. C’est ce qu’indique le cabinet de conseil OC&C Strategy Consultants, qui pointe un écart tant dans les structures entrepreneuriales que dans le pragmatisme des dirigeants.

Le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel. Photo AFP


En 1995, l’Allemagne exportait 9 milliards de dollars de biens vers la Chine, contre 3 milliards pour la France. En 2015, l’écart attendu sera tout autre, avec 86 milliards de dollars pour l’Allemagne, contre 19 milliards pour la France. Un écart qui se traduit également dans le nombre d’entreprises implantées en Chine. Pour 1 500 structures côté France, l’Allemagne en compte pas moins de 5 000.

Pour OC&C, l’écart aujourd’hui bien visible s’est creusé à partir de mix sectoriels distincts. "Pour équiper le premier atelier du monde, l’Allemagne était la mieux pourvue en moyens techniques ou en expertises chimiques", explique Frédéric Fessart, partenaire associé du cabinet conseil.

Ce dernier pointe en outre une différence notable entre les structures professionnelles des deux pays: l’Allemagne compte 3 à 4 fois plus d’entreprises intermédiaires que la France.

Enfin, OC&C pointe une affaire de mentalité des affaires. "Il y a un pragmatisme allemand", explique Frédéric Fessart. "Là où le Français manque de suivi dans ses affaires à l’exportation, le professionnel allemand suivra de plus près l’évolution avec ses commanditaires chinois. Nous ne sommes pas très bons, nous Français, dans le domaine de l’alliance professionnelle".

Un retard français sur un marché dont le potentiel n’en finit plus d’être évalué. La Chine pesait ainsi en 2012 quelque 12,5 % du PIB mondial, soit l’équivalent de six pays émergents réunis (Brésil, Russie, Inde, Mexique, Indonésie et Turquie). Selon OC&C, la Chine aura contribué à hauteur de 27,5 % au PIB nominal mondial entre 2012 et 2018. Soit autant que les 25 plus gros pays émergents, que les Etats-Unis, la Corée du Sud, l’Allemagne et le Royaume-Uni réunis. Et 89 des 500 plus grosses sociétés mondiales sont d’ores et déjà chinoises.

"La Chine, c’est un marché qui n’est pas simple", résume Serge Blanchard, associé d’OC&C, pour qui le tableau n’est pas tout à fait noir pour la France. "Nous avons en France des champions du monde qui se battent sur ce marché le plus difficile du monde. Et ça, c’est quelque chose qui est très largement ignoré: il y a de grandes success stories françaises en Chine".

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