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11 mai 2005
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Chirac juge très grave l'augmentation des exportations de textile chinois

Publié le
11 mai 2005

Le président français Jacques Chirac a affirmé lundi à Moscou, lors d'un entretien avec son homologue chinois Hu Jintao, que l'augmentation des exportations de textile chinois était d'une "très grande gravité" pour la France et a souhaité que "l'on trouve une solution" dans le cadre de l'OMC, a rapporté le porte-parole de l'Elysée.


Le président Jacques Chirac et son homologue chinois Hu Jintao, le 9 mai 2005 à Moscou
Photo : Patrick Kovarik

"C'est un problème d'une très grande gravité pour la France et il est important que l'on trouve une solution", a dit M. Chirac qui a été cité par son porte-parole Jérôme Bonnafont.

M. Bonnafont a ajouté que "le dialogue engagé entre le gouvernement chinois et l'Union européenne et les contacts établis avec les autorités françaises devaient conduire à trouver une solution dans le cadre de l'OMC", l'Organisation mondiale du commerce.

Les exportations de textile chinois ont fait un bond en Europe après la suppression des quotas le 1er janvier.

Le porte-parole a souligné qu'il s'agissait "de l'avenir d'un secteur économique capital pour de nombreuses régions françaises, un secteur très important en termes d'emploi".

M. Chirac avait souhaité discuter de cette question avec le président chinois. L'entretien a duré quelque 45 minutes dans un grand hôtel moscovite où résidait M. Hu.

Selon M. Bonnafont, le président Hu s'est dit "conscient du problème et d'accord pour en parler".

Ces derniers jours, Pékin a cherché à rassurer la France et l'Union européenne en promettant de modérer l'augmentation de ses exportations textiles, au moment où la Commission européenne a engagé une procédure pouvant conduire à leur limitation.

Celle-ci a décidé de lancer des enquêtes sur neuf catégories de produits textiles importés de Chine, en raison des arrivages massifs depuis la levée des quotas. Quatre pays producteurs (France, Italie, Grèce et Espagne) ont demandé à la Commission d'appliquer une procédure d'urgence qui peut conduire au contingentement des importations chinoises.

En France, la question de la hausse des exportations de textile s'est invitée dans la campagne sur le référendum du 29 mai sur le Traité constitutionnel européen, les partisans du non en tirant argument pour critiquer la réponse timide de Bruxelles et ceux du oui affirmant que seule l'Europe permet de défendre les intérêts des Etats membres face à la Chine.

Par ailleurs, M. Chirac a informé le président chinois "de l'évolution de la discussion à Bruxelles" sur la levée de l'embargo européen sur les ventes d'armes à la Chine.

Les 25 de l'Union européenne avaient convenu de permettre la levée de l'embargo avant la fin juin, mais ils apparaissent de plus en plus divisés, en raison notamment des inquiétudes liées à la législation chinoise anti-sécession, autrement dit concernant Taiwan.

L'embargo européen sur les livraisons d'armes à la Chine a été imposé après le massacre de Tiananmen en 1989.

MM. Chirac et Hu ont également discuté de la question nucléaire iranienne. Le président français "a redit la volonté des trois Européens (Allemagne, France, Grande-Bretagne) de régler cette question par le dialogue, dans le respect des règles de non-prolifération, en transparence et en étroite concertation avec la Chine, la Russie et les Etats-Unis", selon M. Bonnafont.

Le président chinois "a dit soutenir cette approche", a ajouté le porte-parole français.

Les trois Européens tentent d'obtenir de l'Iran la garantie qu'il ne cherche pas à se doter de l'arme atomique mais Téhéran a persisté dans son intention de reprendre des activités sensibles.

Washington est sceptique quant à la possibilité de voir les Européens aboutir mais soutient néanmoins leur démarche.

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