Christine Phung insuffle une nouvelle fraîcheur à Léonard Paris

Auteur :

Dominique Muret

Publié le
3 oct. 2016

« J’ai imaginé l’histoire d’une femme qui se rend à un cocktail dans la jungle et se perd », raconte Christine Phung, en souriant, dans le backstage du défilé Léonard Paris, organisé lundi au Grand Palais.

Autour d’elle, vont et viennent de jeunes mannequins vêtues de maxi robes et tuniques sinueuses à fines bretelles et au décolleté plongeant, illuminées par des imprimés floraux scintillants.
 

A la tête de la direction artistique de Léonard Paris depuis mars, la créatrice franco-cambodgienne réussit son examen de passage avec une première collection énergique pleine de fraîcheur.
 
Les robes très féminines et les fameux imprimés Léonard sont au rendez-vous, mais comme explosés à travers un graphisme presque abstrait, qui dynamise les vêtements.

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Palmes et autres fleurs coupées, trouvées dans les archives de la maison pilotée par Nathalie Tribouillard-Chassaing, directrice générale de l’entreprise familiale créée par son père, Daniel, en 1958, ont été colorisées et retravaillées de manière « arty ».

 
De même, la traditionnelle bande qui termine tous les habits de la maison est revue et corrigée dans un esprit sportif, bordant le décolleté d’un maillot de bain, un t-shirt imprimé ou marquant la taille des robes.
 
Des Teddy proposés dans des soies à imprimés végétaux côtoient des vestes kimono et des blazers fleuris. Un costume pyjama fait son apparition dans cette garde-robe renouvelée, où dominent les longues robes d’été fluides et les jupes plissées aux reflets irisés.
 
« J’ai essayé d’hybrider les vêtements avec une touche plus sportive et contemporaine. C’est du sportswear couture très chic », souligne Christine Phung.

« J’ai voulu développer le créneau cocktail afin que l’on pense Léonard si l’on cherche une robe de cocktail. J’ai introduit aussi les pièces à manches, qui ne faisaient pas vraiment partie de l’univers de la maison », poursuit-elle.

La collection se distingue notamment par des effets de brillance, qui balayent les vêtements, via des matières innovantes et des étoffes miroir.

« Léonard était surtout connue pour ses robes en jersey. J’ai introduit d’autres tissus en travaillant sur de nouvelles textures, comme l’organza jacquard, ou encore un organza technique holoïdale, qui donne un effet argenté ultra léger. J’ai utilisé aussi de la soie lamée, sur laquelle ont été imprimés des motifs fleuris, qui a ensuite été plissée », explique la styliste.