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Lionel Tixeire
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28 févr. 2017
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Contrefaçon : Alibaba pointe du doigt les lois chinoises

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Reuters
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Lionel Tixeire
Publié le
28 févr. 2017

Alibaba, qui cherche à être retiré de la liste noire américaine des plates-formes commerciales ne luttant pas suffisamment contre la contrefaçon, a estimé ce lundi que l'ambiguïté des lois et la faiblesse des sanctions étaient à l'origine de ses difficultés à combattre les copies et la violation des droits de propriété intellectuelle.

Jack Ma, fondateur d'Alibaba Group - AFP


Ces déclarations ne s'adressent pas directement au législateur chinois, assure une porte-parole d'Alibaba : « Il s'agit d'un appel au public en général, car la contrefaçon est un problème de société ». Néanmoins, cette prise de position contre la législation chinoise actuelle est un message fort venant d'un leader économique du pays.

C'est aussi un revirement de communication, dans la mesure où le fondateur Jack Ma préférait répondre aux critiques en s'en prenant aux marques elles-mêmes, arguant que les faux chinois sont parfois de meilleure qualité que les originaux.

Dans un communiqué, la plate-forme de commerce en ligne indique avoir rapporté près de 4 500 suspicions de contrefaçon aux autorités en 2016, lesquelles n'ont débouché que sur 33 condamnations, la plupart d'entre elles avec mise à l'essai.

Selon l'entreprise, « les ambiguïtés de la loi impliquent que les agents de contrôle ont des difficultés à classifier et quantifier les cas de contrefaçon, et a fortiori à initier des poursuites judiciaires ».

Le seuil de déclaration des activités de contrefaçon est par ailleurs de 50 000 yuans (6 870 euros).

Alibaba a renforcé sa campagne contre la contrefaçon après que Taobao, sa principale plate-forme de commerce en ligne, a été réintégrée en décembre dernier dans la liste noire américaine des plates-formes ne luttant pas suffisamment contre ce phénomène.

En janvier, le groupe a par ailleurs poursuivi deux vendeurs qui auraient vendu de fausses montres Swarovski sur Taobao et leur a réclamé plus de 190 000 euros pour violation de contrat.

Alibaba, dont la base d'utilisateurs actifs est d'environ 500 millions de personnes, a déclaré vouloir développer de nouveaux outils de gestion, basés sur les données à sa disposition, au profit des commerçants et des marques.

En Chine, le marché du commerce en ligne devrait connaître une croissance annuelle moyenne de l'ordre de 18 % jusqu'en 2020, selon le cabinet de consultants Bain & Company, contre une croissance moyenne de 35 % au cours des quatre dernières années.

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