C’est dans le Marais et non plus rue Saint Honoré qu’il faut désormais se rendre pour découvrir l’univers de Corinne Cobson. Dans un espace de plus de 100 m² volontairement chaleureux, la balade shopping se mue en un moment de détente où l’on se sent « comme à la maison ». Bien loin du quartier guindé du Ier d’où la créatrice vient de déménager, la convivialité est de mise au 66 de la rue Charlot.

Intérieur de la boutique Corinne Cobson

Installée dans une ancienne forge du Marais, cette boutique aux allures de loft est le fruit de la collaboration entre Corinne Cobson et son ami Sam Baron. Directeur artistique de la Fabrica Features, fondation pour la recherche en communication du groupe Benetton, ce dernier s’est amusé à y mélanger les genres. Seule couleur dans cet univers paré de noir : de discrètes touches rouge sang.

A la chaleur du parquet et des pierres apparentes, il oppose le froid industriel et les accents underground d’énormes chaînes suspendues au plafond dont les crochets présentent les dernières créations de la styliste. Une douce extravagance qui se met au service de l’élégance des collections.

Intérieur de la boutique Corinne Cobson

C’est donc dans une ambiance plutôt atypique que séjourne la collection printemps-été de Corinne Cobson. On y retrouve bien évidemment l’incontournable petite robe noire de la créatrice ici déclinée en satin avec manche évasée, là toute de mousseline. Mais on y découvre aussi la première incursion de la griffe dans la maroquinerie, où le cuir tantôt rouge tantôt noir s’orne de nœuds du plus discret au plus imposant. A l’étage de la boutique : le studio et le bureau d’où l’on gère toute la chaîne de production.

Mais ce qui prime dans ce lieu hors-norme, c’est une convivialité d’une intensité rare dans une boutique. Un canapé Bauhaus à l’entrée, une table d’atelier Jean Prouvé, une antique machine à coudre à deux pas de la bibliothèque, des portants et miroirs dessinés dans les années 80 par Marc Berthier ça et là, une suspension de Jasper Morrison, des haut-parleurs signés Elipson dans le plus pur style seventies au fond de la boutique… Tous ces objets appartiennent à Corinne Cobson qui n’a pas résisté à l’envie de présenter dans sa boutique certains de ses livres et de ses vynils. On y découvre même quelques photos souvenirs.

Un mobilier et des éléments de décoration très personnels qui confèrent à ce lieu l’ambiance d’un club privé aux lumières tamisées. Les festivités seront d’ailleurs à l’honneur puisqu’une petite scène et un mur de projection devraient donner lieu à des spectacles intimistes. Au programme ? Concerts, show-cases, lectures et défilés devraient se succéder au moins une fois par mois. De quoi ne plus quitter ce lieu atypique aussi ouvert que convivial où mode et culture font décidément bon ménage.