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4 oct. 2016
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Défilés femme : les fables enchantées de Dorhout Mees

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4 oct. 2016

Des images de paysages défilent dans l’obscurité sur un grand écran au fond de la scène. Un tonnerre retentit et la tempête se déchaîne dans la forêt. De jeunes princesses diaphanes à la blonde chevelure ondulée traversent le podium comme sorties d’un conte de fées.

Elles sont revêtues de longues robes en tulle, la taille enserrée dans des corsets lacés dans le dos. Des ensembles en soie vert d’eau ou couleur chair sont vivifiés par des rubans rouge rubis enveloppant le corps et flottant jusqu’à terre.

Le look final du défilé Dorhout Mees, printemps-été 2017


Comme lors de son coup d’essai en mars dernier avec ses femmes-oiseaux, la Néerlandaise Esther Louise Dorhout Mees est à nouveau parvenue à captiver les esprits avec son deuxième défilé parisien, dimanche soir, grâce à une collection fascinante construite autour du thème de la foudre et de son impact sur les corps.

Par des ouvertures et déchirures inattendues, les vêtements exprimaient ainsi la fragilité du corps, qui peut être en même temps « très beau et détruit ». Ici et là, des morceaux de tulle couleur chair, laissant voir la peau dans sa nudité, créaient des béances irrégulières dans les pantalons. Un volant traversait un buste pour aller border une robe dans un dos totalement dénudé.

Ailleurs, une épaule apparaissait comme brutalement dénudée, tandis qu’une jupe ou le côté d’un pantalon semblaient comme déchirés par le coup de patte d’une bête tout du long sur le flanc, le  tissu retroussé violemment étant simulé par différentes strates de volants.

« Cette collection est focalisée sur le mouvement autour du corps. J’ai utilisé surtout de la soie et des transparences pour trouver le juste équilibre entre la féminité, les coupes couture et l’élément plus conceptuel de l’histoire, que je mets en scène », explique en coulisse la styliste de 36 ans, qui aime raconter à chacune de ses collections une nouvelle fable à travers tous les moyens dont elle dispose.

La robe "déchirée" de Dorhout Mees dans une image de campagne de sa collection été 2017


Tout concourt à recréer un univers et une expérience unique, où la designer réalise elle-même les différents éléments du puzzle. Les images, les habits, le film…

« J’ai toujours été passionnée de mode. J’ai débuté à 17 ans ! Après l’Académie des Arts d’Arnhem, ArtEZ, j’ai travaillé pour des marques danoises comme Bruuns Bazaar, mais aussi pour Tommy Hilfiger. Et puis en 2010, j’ai lancé ma propre marque, Dorhout Mees », résume-t-elle.

Pour l’instant, le label est surtout distribué aux Pays Bas, où il compte cinq à six clients multimarques. Récemment, la jeune femme a pris un agent commercial et décidé de quitter les podiums d’Amsterdam pour venir sur la place parisienne en quête de visibilité. Un choix gagnant à en juger par la foule qu’ont attirée ses deux premiers défilés dans la Ville Lumière.

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