NEW DELHI, 21 mars 2007 (AFP) - La semaine de la mode indienne s'est ouverte mercredi 21 mars à New Delhi avec des défilés de vêtements aux formes fluides et aux couleurs métalliques ou fruitées, sous l'oeil d'acheteurs locaux mais aussi français et américains.

Créations des stylistes indiens Rohit Gandhi et Rahul Khanna à New Dehli, le 21 mars 2007 Photo : Manpreet Romana/AFP

Ce rendez-vous bi-annuel en Inde a attiré cette fois le nombre record de 87 couturiers et 180 acheteurs, parmi lesquels le grand magasin français Le Bon Marché (7e arrondissement de Paris), la boutique parisienne Maria Luisa et la chaîne américaine Bloomingdale's.

Tous doivent assister jusqu'à dimanche à 40 défilés des collections automne-hiver 2007.

La créatrice indienne Malini Ramani a ouvert le bal avec ses mannequins portant des robes plissées et de courtes vestes boutonnées avec des pierres et des perles et aux minuscules épaulettes en fourrure couleur or et noir.

"Mes vêtements sont 'sexy' mais ils ont aussi une touche indienne", a-t-elle expliqué.

Au contraire, la designer Aparna Chandra s'est inspirée des tendances de la mode internationale: elle a fait défiler des modèles aux silhouettes très féminines vêtues de petites robes à l'étoffe souple, avec de larges ourlets et des manches plissées, portées au-dessus de bas noirs.

Les mannequins de Mme Chandra ont défilé alternativement dans des vêtements aux teintes roses et bleues ou dans des couleurs mandarine et citron.

Les professionnels attendent cette semaine les présentations des grands noms de la mode indienne, comme Rajesh Pratap Singh, et le chou-chou de la presse étrangère spécialisée, Manish Arora.

"Il y a beaucoup de choses intéressantes ici. Les couleurs, l'énergie. C'est la passion pour l'Inde qui m'ammène ici", a commenté Chantal Rousseau, de la filiale européenne de l'américain Bloomingdale's.

La mode en Inde dégage un chiffre d'affaires annuel de 50 à 250 millions de dollars, selon diverses estimations. Une goutte d'eau dans une industrie locale du textile de 12 milliards de dollars.

Mais à en croire l'association professionnelle ASSOCHAM, le chiffre d'affaires de ce jeune secteur pourrait être multiplié par dix d'ici à cinq ans.