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Desseilles : Sophie Hallette critique la décision du tribunal de commerce

Publié le
1 avr. 2016

Candidat à la reprise du dentellier Desseilles Laces, le groupe Holesco (Sophie Hallette) ne cache pas son ressentiment à l’égard du tribunal de commerce de confier l’avenir de l’entreprise à un groupe chinois plutôt à qu’à un acteur local.

AFP


Le tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer a en effet tranché le 31 mars, décidant que ce serait le groupe chinois Hangzhou Yongshen Holding, fabricant textile à Shanghai, qui reprendra Desseilles Laces.

Le principal critère retenu par la justice aurait été le maintien de 60 emplois sur 74 par le groupe chinois, avec engagement sur trois ans, là où une reprise par Holesco aurait sauvé dans les faits 51 emplois. Et ce malgré les démarches entamées par le groupe français auprès de la Direction générale des entreprises, de la région, du commissaire au Redressement productif et de la Direccte.

« Je m’interroge sur les mobiles de cette structure régionale qui, pensant ainsi sauver Desseilles, a permis de trouver les investisseurs chinois avant même, semble t-il, d'étudier les possibilités et les solutions stratégiques avec les acteurs français de cette filière eux-mêmes », pointe le PDG, Romain Lescroart.

« Les Chinois, dans leur projet, évoquent la réalisation d'un centre de coopération international autour du concept dentelle française… alors que Desseilles est désormais le plus petit acteur de la place avec seulement 20 % de son chiffre d’affaires réalisé avec le Leavers (soit environ 1,5 million d’euros). Les autres 80 % l’étant avec du jacquard. »

Holesco indique désormais tourner la page, espérant se voir confier la reprise de la structure Codentel, dont l’attribution par le tribunal de commerce de Lille est attendue pour le 7 avril.

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