PARIS, 23 fév 2006 (AFP) - Deux militantes de l'association Fourrure torture, presque nues sous un manteau de fourrure et couverte de faux sang, ont simulé leur agonie, lors d'une manifestation contre la vente de fourrure, jeudi devant le magasin Louis Vuitton sur les Champs-Elysées à Paris.

Les deux militantes anti-fourrure sur les Champs Elysées devant Louis Vuitton Photo : Bertrand Guay/AFP

Sous le regard, parfois amusé ou égrillard des passants et des touristes, les deux jeunes femmes, vêtues uniquement de leur manteau, maculé de sang factice, et d'une petite culotte, ont bravé une demi-heure durant le froid polaire, en fin de matinée. Beaucoup de spectateurs immortalisaient la scène avec leurs appareils photo numériques ou des téléphones portables.

Quelques minutes après leur arrivée, elles ont successivement simulé la souffrance des animaux par des cris stridents, puis leur agonie, avant de s'immobiliser, pour figurer la mort.

Autour d'elles, cinq autres militantes brandissaient des photos d'animaux sanguinolents surmontés de slogans tels que "Fourrure torture" et "Stop à la barbarie".

"Oui à une mode sans cruauté, non à la fourrure!", "Gazés, électrocutés, dépecés vivants, non à la fourrure!" et "Stop à la barbarie!", scandaient-elles, avec le soutien des deux militantes "ensanglantées", qui se sont redressées au bout d'un quart d'heure.

"C'est surtout symbolique, parce que ça représente Paris, capitale de la mode. Louis Vuitton, comme comme beaucoup d'autres fourreurs dans les quartiers chic de Paris, vend de la fourrure", a expliqué à l'AFP Olivier Rafin, directeur de campagne de l'association, au sujet du choix du lieu.

"Aujourd'hui, les grands manteaux de fourrure, c'est un peu passé de mode. C'est plutôt tous les accessoires", a-t-il indiqué.