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Publié le
30 juin 2007
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Dior, "j'adorais !", ou le travail chez le couturier vu par l'une des stylistes

Par
AFP
Publié le
30 juin 2007

PARIS, 29 juin 2007 (AFP) - "Assez scolaire" avec Marc Bohan, "beaucoup moins organisé" avec Gianfranco Ferré, "drôle" avec John Galliano : le travail chez Dior, qui célèbre ses soixante ans lundi 2 juillet, a changé au fil des décennies, a raconté une des stylistes à l'AFP, mais avec une constante : il est toujours "passionnant".

Guillaumette Napoly, 48 ans, styliste, a travaillé pendant 25 ans chez Dior, maison inaugurée en décembre 1946 et dont le premier défilé date de février 1947. Elle a a été recrutée en 1978 par Marc Bohan, qui avait pris le relais en 1960 d'Yves Saint Laurent, lui-même successeur de Christian Dior après le décès du couturier.

"On dessinait des modèles" dans une ambiance "très sévère (...) C'était très, très sérieux", raconte-t-elle à l'AFP. La façon de travailler était "assez scolaire".

"Une fois que les tissus étaient là, Marc Bohan partait huit jours dessiner à la campagne, se recueillir dans sa maison de Fontainebleau", dessinant "sur des petits cartons des silhouettes assez longilignes, très schématiques". C'était "un garçon très sensible, très intérieur. Il choisissait parmi nos modèles et, en fonction des idées, faisait sa propre collection".

"Une fois tous les modèles faits, il y avait la répétition générale dans les grands salons", poursuit-elle. Il "corrigeait tous les modèles, accessoirisait, ça durait toute la journée", rideaux fermés "pour que personne ne voit la nouvelle collection. C'était très cérémonial".


Le couturier italien Gianfranco Ferré lors de la présentation des collections printemps-été 2007 le 29 septembre 2006 à Milan Photo : François Guillot/AFP

En 1985, Bernard Arnault devient président de Christian Dior. Quatre ans plus tard, l'Italien Gianfranco Ferré remplace Marc Bohan. Bernard Arnault "voulait quelqu'un qui fasse plus parler de la maison". Marc Bohan, "personne ne le connaissait trop" même s'il a fait la robe de mariée de la princesse Caroline de Monaco. Dior était "une très belle maison" mais "qui vivotait".

Gianfranco Ferré "a changé tout le studio, le décor", fait installer "des bureaux très chics", n'a "engagé que des Italiennes avec qui il travaillait en Italie", se souvient Mme Napoly.

"Le principe de travail, c'était la même chose --les dessins, les essayages--, mais beaucoup moins organisé", avec "répétition générale dans le salon", dit-elle.

Gianfranco Ferré était "ouvert et faisait confiance" mais savait remettre chacun à sa place en lançant : "c'est moi la star, ici". Toujours "très chic" --"beau costume", "petite cravate toujours assortie", "chaussures cirées"--, il était "comme un roi", selon elle.


Le couturier John Galliano avec ses mannequins à la fin du défilé Christian Dior (haute couture printemps-Eté 2007), à Paris le 22 janvier 2007 - Photo : François Guillot/AFP

L'arrivée de John Galliano, avec une équipe de proches, marque un "bouleversement". "Il est venu au studio, il était très timide, on sentait quelqu'un d'un peu terrorisé", selon Mme Napoly.

Le studio de Ferré "ne lui convenait pas du tout", d'où "beaucoup de travaux dans la maison" pour en construire un nouveau où pratiquement personne n'avait le droit d'entrer.

Dans le travail, "c'était un peu flou", il y avait "beaucoup moins de rigueur", mais "c'était drôle, ça vivait", raconte-t-elle. "Il y avait un gros, gros problème de communication parce qu'on ne comprenait jamais rien aux croquis. Il y avait beaucoup d'explications, mais il les mettait en anglais. Les modélistes ne parlaient pas anglais, il fallait qu'il traduise. Tout le monde se débrouillait comme il pouvait".

L'actuel styliste de Dior conçoit des collections qui sont un défi pour les ateliers. Comme la collection "Clochards" (2000). "Les modélistes étaient paniqués (...) c'était une découverte, ils avaient l'habitude de faire des robes très structurées, après il a fallu faire des robes très déstructurées".

"La maison Dior a complètement changé de style, même de clients. D'optique, en fait. Ca a été un bouleversement", souligne Mme Napoly. "J'adorais", dit-elle.

Par Dominique SCHROEDER

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