E-commerce : 7,5 % des revenus amputés par la fraude

La fraude coûterait en moyenne 14,6 millions de dollars par an aux professionnels de la vente en ligne, soit près de 7,5 % de leurs revenus, indique une étude Javelin menée auprès de 500 portails générant plus d’un million de dollars de ventes annuelles.

Des pertes à 74 % générées par l’ensemble des dispositifs de lutte que les portails sont désormais contraints de déployer. Qu’il s’agisse d’équipements, de logiciels ou même de personnel dédié. Et difficile de contourner le problème, 40 % du panel estimant que la fraude se maintient, et 38 % qu’elle s’aggrave. Ainsi, 35 % des portails prévoient de renforcer leur budget dans les prochaines années.

Sur les pertes causées par la fraude, 19 % proviennent par ailleurs de ce que l’on nomme les "faux positifs". A savoir des commandes légitimes mais néanmoins annulées en raison de suspicion de fraudes. Des cas parfois dus à des règles trop strictes, selon Javelin, qui cite l’exemple des adresses de livraison et facturation différentes, ce qui suffit parfois à faire annuler la transaction. Au final, parmi les transactions annulées pour suspicion, seules 30 % seraient des fraudes avérées, les 60 % restant causant dommage à l’image et à l’expérience proposée par une marque.

Enfin, 17 % des pertes dues à la fraude viendraient des "chargebacks". Ces impayés sont à 49 % le fait de commandes passées via des portails en ligne, auxquelles s’ajoutent 16 % provenant des ventes via mobiles. Le commerce physique est logiquement moins touché, avec 17 % du total, tandis que le reste des cas résultent de commandes via téléphones, mails et autres systèmes de self-service.

L’enquête de Javelin éclaire au passage sur les modes d’authentification adoptés par les portails. Le duo nom d’utilisateur/mot de passe arrive en tête (65 %), devant les questions "dynamiques" portant par exemple sur l’historique d’achat (41 %), ou les questions présélectionnées par l’utilisateur (34 %). A cela s’ajoute l’authentification par géolocalisation (30 %) et par empreinte digitale (22 %).

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