En situation délicate, Vicomte A s'apprête à accueillir de nouveaux partenaires financiers

Auteur :

Jean-Paul Leroy

Publié le
7 juin 2016

Une nouvelle PME française du secteur de la mode est en situation délicate. Vicomte A, la marque lancée en 2005 par Arthur de Soultrait, a sollicité la protection du tribunal de commerce de Pontoise. Elle est depuis début juin en redressement judiciaire en travaillant sur un plan de relance.
 

Sont avancées comme raisons par une source proche du dossier des difficultés liées à deux mauvaises saisons dans le secteur retail, un choix inadapté de mode de commercialisation par boutique en propre et évidemment la conjoncture (situation économique, attentats).
 
Ségur, la société qui gère la marque, bénéficie d’une période d’observation de six mois. L’objectif du dirigeant est évidemment de préparer un plan de continuation en travaillant à une adaptation de son financement. Une partie que Vicomte A entend réussir dans la mesure où l’entreprise est équilibrée en exploitation.

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Selon cette source, des discussions sont ainsi en cours avec de nouveaux actionnaires potentiels. Historiquement, depuis 2014, la PME familiale dont le père d’Arthur, Eric de Soultrait, est associé et gérant, compte CM-CIC capital Finance à son capital.
 
A l’époque, cette entrée au capital portait sur une participation minoritaire avec l’apport de 5 millions d’euros sur trois ans. L’objectif était triple : développer le nombre de magasins à l’enseigne et notamment les succursales, croître à l’international et renforcer l'équipe.
 
C’est de cette stratégie dont la direction actuelle entend tourner la page pour revenir à une stratégie très majoritairement wholesale. Une bonne partie des neuf succursales doivent donc être cédées. En France, Vicomte A compte par ailleurs quatre franchisés, quatre affiliés, 14 corners et 250 revendeurs multimarques. A l’étranger, la marque compte 45 revendeurs répartis dans 23 pays.