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18 avr. 2016
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Ethiopie : les bases d'un salaire minimum à l'étude

Publié le
18 avr. 2016

Les 11 et 12 avril se tenait à Addis Abeba une réunion entre l’organisme syndical IndustriAll et les affiliés des secteurs de l’industrie, notamment du textile et de la confection. L’objectif était de poser les bases d’une réflexion sur l’instauration d’un salaire minimum national.

Industriall-union.org


Un minimum imposé qui ne serait pas forcement la bonne solution, pour IndustriAll, qui pointe en exemple le Cambodge et le Bangladesh, où l’instauration d’un salaire minimal n’aurait pour autant pas permis la mise en place d’un salaire décent. Ainsi, si un salaire minimum marquerait l’investissement du gouvernement quant aux conditions de travail, l’absence de flexibilité et la possibilité que le taux ne suive pas l’inflation sont pointés comme des défauts du système.
 
« Il existe une certaine souplesse permettant de réexaminer les accords afin de tenir compte de la charge de travail, des qualifications et d’autres questions liées à l’industrie », pour Jenny Holdcroft, directrice politique d’IndustriAll. « Fait important, la négociation sectorielle aide à renforcer le pouvoir de négociation des syndicats. Cependant, conclure ces accords prendra du temps en raison de l’absence actuelle d’un système en place pour y parvenir, et des efforts doivent être consentis pour accroître le pouvoir syndical. »

Les affiliés éthiopiens d’IndustriAll ont convenu de nouer le dialogue avec l’Organisation Internationale du Travail (OIT) afin d’élaborer des mécanismes de fixation des salaires. Ambition soutenue par deux entreprises déjà, bien que cela soit insuffisant : l’usine textile d’Ayka a ainsi passé son salaire de base de 600 à 990 birr (40,6 euros), tandis que l’usine de Bahirdar l’a lui porté à 915 birr (37,5 euros).

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