Salon Interfilière

Les 24 et 25 juin, les fabricants de matière et accessoires pour la lingerie se sont réunis au Palais de Congrès de Paris pour présenter leurs collections automne-hiver 2009/2010. L’austérité du hall n°1 ne semble pas entamer le moral les exposants. Au dernier jour du salon Evolution Days la satisfaction l’emporterait-elle ?

A première vue, ce n’est pas le salon professionnel le plus "glamour"... Pourtant, en regardant de plus près les petits boxes des soixante-cinq exposants, les visiteurs sont là. « J’ai pu voir tous mes clients. Ici, c’est calme et professionnel, rien à voir avec la cohue de la Porte de Versailles », nous explique l’agent français de la société allemande TVB.

Même discours sur le stand voisin. L'un des exposants est même un homme heureux. En deux jours, une quarantaine de clients sont venus voir et acheter ses coques pour soutiens-gorges. « Je fais ce salon depuis ses prémices. Premièrement, il me permet de venir à la rencontre de mes clients parisiens. Et en venant ici, j’ai 10 % de réduction pour mon stand de 45 mètres carrés pour la prochaine édition d’Interfilière ; autant dire que Evolution Days ne me coûte pas grand-chose ».

Pourtant, le coût engendrer par ce salon semble perturber d’autres exposants comme nous l’explique l’agent français de TVB : « Il y a quatre salons. Ca commence quand même à nous coûter cher. Je regrette un peu l’édition lyonnaise où nous rencontrions nos clients de province ». Opinion partagée par le directeur commercial de l’entreprise italienne Piave Maitex. « Lyon était quand même mieux pour nous qui montons de Milan », déclare-t-il, avant de poursuivre : « Mais ici nous avons vu tous nos clients ; 80 % de Français et beaucoup d’Italiens ». Avant de conclure avec une touche d’humour : « et juin est une bonne date, et puis il y a septembre, janvier... Je vais peut-être m’acheter une maison en France ! ».

Mais la bonne humeur n’a pas commune à tous les exposants. Chez Dresdner Spitzen, la déception l’emporte : « C’est la première fois que je fais ce salon et pratiquement aucun de mes clients n’a fait le déplacement. Je suis déçu même si je n'ai pas perdu d'argent », nous explique-t-on.

Il est 16h, le salon ferme dans deux heures et certains exposants rangent déjà leurs stands... Est-ce le signe que les affaires se portent bien ?