Jean-Paul Leroy
8 mars 2013
Galeries Lafayette à Pékin: premières nouvelles d'un magasin qui ouvre en septembre prochain
Jean-Paul Leroy
8 mars 2013
Dès 2010, quand les Galeries Lafayette ont annoncé avoir trouvé leur emplacement à Pékin, sur Xidan North Avenue, l’enseigne française de grands magasins avait annoncé ouvrir cette première unité chinoise en 2013. Pari tenu puisqu’elle devrait ouvrir en septembre prochain selon Paul Delaoutre, directeur général de la branche grands magasins du groupe.
Les travaux battent leur plein. Ne voyant pas les choses à moitié, les Galeries Lafayette ont même décidé d’y implanter une coupole rappelant celle du boulevard Haussmann. Qui plus est, les 28 000 m² (la moitié de la surface d’Haussmann) bénéficient d’une architecture haussmannienne pour l'intérieur.
Surtout, à la différence des points de vente ouverts sous l’enseigne à Dubaï en 2009, à Casablanca en 2011 et celui qui va être inauguré ce printemps à Djakarta en Indonésie, le groupe français est cette fois directement impliqué en joint-venture, à 50/50, avec le groupe hongkongais I.T. Limited. La taille du pays et les ambitions affichées, même si elles ne sont pas officiellement chiffrées, conduisent les Galeries Lafayette à s’impliquer fortement dans le projet.
"Nous avons une équipe qui travaille sur place depuis cinq ans sur ce projet, souligne Paul Delaoutre. Nous avons créé aussi une antenne propre Galeries Lafayette à Hong Kong qui prospecte sur toute l’Asie à la recherche de marques locales, que nous pourrions d’ailleurs aussi implanter en France. Cette même antenne s’est d’ailleurs occupée de l’unité de Djakarta".
Il y aura en effet dans ce point de vente beaucoup de marques non présentes à Paris. Et de définir le positionnement de ce grand magasin à l’enseigne française: "En Chine, les produits sont classés par prix ; tout est mélangé. Nous, nous avons choisi de pratiquer comme en France un classement par produit, avec un assortiment allant de l’accessibilité au luxe. D’autant plus que les Chinois apprennent vite, il faut donc arriver avec un standard d'aujourd’hui et ne pas rééditer ce qui se fait encore. Avec notre discours de mode, nous ferons aussi la différence". Pour justement que l’image du point de vente de Pékin corresponde bien à celle de l’enseigne en France, le responsable du merchandising de la future unité chinoise est en formation aux Galeries Lafayette de Strasbourg.
L’enseigne affirme certes ne pas viser les plus riches Chinois mais plutôt cette classe moyenne dont le niveau de vie correspond à 40% du niveau de vie français moyen. "Il faut noter aussi qu’en Chine, du fait de la politique de l’enfant unique qui a conduit à privilégier la naissance de garçons, les femmes, moins nombreuses, sont choyées et ont un pouvoir de dépenses important", explique Paul Delaoutre.
Enfin, le directeur général de la branche grands magasins du groupe français insiste sur les deux niveaux sur six consacrés à la restauration. "C’est important car les Chinoises font du shopping en groupe", souligne Paul Delaoutre et passent ainsi du temps dans les points de vente.
Le distributeur français table sur d’autres ouvertures dans la foulée. Sans vouloir citer de villes. "Je pars bientôt en Chine pour découvrir d’autres sites possibles", souligne Paul Delaoutre.
Cette internationalisation des Galeries Lafayette n’est pas nouvelle. L'enseigne avait ouvert puis fermé à New York. A Dubaï, l’unité, qui avait démarré gentiment, fonctionnerait très bien aujourd’hui selon Paul Delaoutre. L’unité de Casablanca au Maroc peine quelque peu en revanche et vit des ajustements. "Les riches marocains ne s’habillent pas au Maroc mais à Paris", souligne Paul Delaoutre. Quant à Berlin, le magasin, de notoriété publique, a trouvé sa vitesse de croisière. D'autres ouvertures sont prévues en 2015, à Doha et Istanbul.
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