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23 mars 2016
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Hermès confiant mais prudent sur 2016

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23 mars 2016

Hermès avait décidément bien vu. La griffe prévoyait lors de la publication de son chiffre d’affaires annuel 2015 une rentabilité opérationnelle de 31,5 % des ventes, équivalente à celle de 2014. Elle aura même fait un peu mieux, à 31,8 % des ventes 2015. « Elle s’améliore de 0,3 point par rapport à 2014 malgré l’impact dilutif des parités monétaires », souligne la griffe de luxe. La rentabilité nette a atteint 20 % des ventes sur l’an dernier.

Hermès - Fall-Winter2016 - Womenswear - Paris - © PixelFormula


Après prise en compte d’un alourdissement de la charge fiscale, notamment en France, le résultat net consolidé part du groupe s’élève à 973 millions d’euros, en croissance de 13,2 %.


La capacité d’autofinancement atteint 1 218 millions d’euros, en hausse de 16 %. Elle a permis de financer l’ensemble des investissements (267 millions d’euros), la variation du besoin en fonds de roulement (31 millions), ainsi que la distribution des dividendes ordinaire (308 millions) et exceptionnel (522 millions). La trésorerie nette s’est élevée à 1,571 milliards d’euros au 31 décembre 2015 contre 1,422 milliards au 31 décembre 2014.

Autant dire qu’Hermès semble d’une certaine manière à l’abri des interrogations concernant l’évolution du marché du luxe jusque même dans l’évolution géographique de son chiffre d’affaires, tout en reconnaissant certaines disparités.

Déjà publié il y a quelques semaines, le chiffre d’affaires global s’est monté à 4,841 milliards d’euros, en croissance de 18 % et 8 % à taux de change constants.

La croissance du chiffre d’affaires des magasins du groupe s’est, elle, montée à 9 %. Dans le détail, le Japon a fait +18 %. L’Asie hors Japon (+ 5 %), « dans un contexte difficile à Hong Kong et Macao », progresse grâce au développement des ventes en Chine. L’Amérique (+ 7 %) poursuit sa croissance. En fin d’année, un nouveau flagship a été ouvert à Miami et les magasins de Houston et Dallas ont été rénovés et agrandis.

L’Europe (+ 9 %) réalise une belle performance dans les magasins du groupe, avec notamment la rénovation et l’agrandissement des magasins de Bond Street à Londres et du Goum à Moscou. La France (+ 6 %) montre « une résistance remarquable, malgré l’impact négatif des événements de fin d’année », précise Hermès.
 
Chacun des métiers a aussi bien progressé. La Maroquinerie-Sellerie (+13 %), dont la demande reste très forte, « a été soutenue par la montée en puissance des capacités de production des deux nouvelles manufactures en Isère et en Charente, et de la nouvelle maroquinerie à Héricourt », souligne Hermès. Les investissements concernant un second site en Franche-Comté se poursuivent.

La division Vêtement et Accessoires (+8 %) a, selon la griffe, bénéficié du succès des dernières collections de prêt-à-porter, en particulier de celui des premières collections de Nadège Vanhée-Cybulski, et du dynamisme des accessoires de mode, notamment les chaussures.

Le métier Soie et Textiles, avec un recul de 1 %, a lui été particulièrement affecté par les événements de fin d’année en France, et a subi le ralentissement des ventes en Grande Chine. Hermès précise toutefois qu’il poursuit son développement dans les autres zones.

Les Parfums (+3 %) poursuivent leur progression grâce au succès de Terre d’Hermès et des nouveautés dans les collections Jardin et Hermessence. Pour mémoire, le comparatif intégrait en 2014 les lancements de Jour d’Hermès Absolu et de Terre d’Hermès Eau très fraîche.

Enfin, l’Horlogerie, stable, reste pénalisée par les ventes en gros sur un marché toujours difficile, notamment en Asie hors Japon. Avec une activité équivalente, Hermès s’en sort d’ailleurs plutôt bien par rapport à d'autres opérateurs ! 


Les autres métiers affichent une solide progression (+9 %), « grâce notamment au succès de la bijouterie Or et au développement des produits de l’univers de la Maison », évoque Hermès.

La Maison de luxe a réédité sa crainte d’un ralentissement de la croissance des ventes en 2016, inférieure à l’objectif moyen terme de progression du chiffre d’affaires à taux constants de l’ordre de 8 % en raison des incertitudes économiques, géopolitiques et monétaires dans le monde.

Des chiffres publiés alors que la Belgique avait à son tour le triste privilège d'essuyer des attentats !

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