Publicités
Par
AFP
Publié le
16 janv. 2008
Temps de lecture
3 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Hong Kong : les marques de luxe veulent charmer la clientèle chinoise

Par
AFP
Publié le
16 janv. 2008

HONG KONG, 16 jan 2008 (AFP) - Profitant de l'appétit grandissant des voisins chinois pour les produits haut de gamme, les marques de luxe s'affichent toujours plus à Hong Kong où les grandes maisons européennes multiplient les ouvertures de boutiques.



Pour répondre à cet amour immodéré des Chinois et des Hongkongais pour le luxe, une nouvelle galerie marchande très haut de gamme, "Elements", vient d'ouvrir à Kowloon, quartier de Hong Kong comptant de nombreux hôtels de luxe.

Abritant notamment une boutique Gucci de plus de 1 000 m2, la galerie est reliée directement par train à l'aéroport de Hong Kong et par une navette de bus à celui de Shenzhen, en Chine, distant d'environ une heure.

Objectif : séduire une partie des quelque 10 millions de visiteurs chinois qui chaque année viennent assouvir leurs envies de shopping sur le territoire rétrocédé à la Chine en 1997 et profiter du faible niveau des taxes sur les produits de luxe.

"Hong Kong accueille de très nombreux visiteurs chinois et ce chiffre va continuer à augmenter. Nous misons d'abord sur cette clientèle", explique Betty Leong, responsable de MTR Corp, l'opérateur ferroviaire de Hong Kong, qui a investi 10 milliards de dollars US dans un énorme programme de développement, comprenant la galerie "Elements", une ligne de chemin de fer et d'autres immeubles.

"La demande pour les produits de luxe est très forte ici. Plus les marques sont visibles, plus leurs ventes sont élevées", assure Mme Leong.

Les Hongkongais ont dépensé plus de 2,6 milliards de dollars US dans l'achat de vêtements et accessoires sur les 11 premiers mois de 2007, l'un des plus importants budgets par habitant dans ce secteur de toute l'Asie, selon des statistiques officielles.

Dans le même temps, les marques de luxe, dont Christian Dior, Louis Vuitton, Gucci et Dolce&Gabbana ont investi 37 millions d'euros en publicité, un chiffre en hausse de 14% par rapport à 2006, selon Nielsen.

Principale cible des grandes marques, les Chinois qui se rendent à Hong Kong et dont les trois quarts, selon une récente étude de la banque HSBC, se sont déjà offert des produits de luxe.

L'ancien territoire britannique représente également pour les grandes marques une étape sur le chemin du développement en Chine.

"Hong Kong est une plateforme importante pour atteindre le marché chinois", explique Katherine Chan, porte-parole de la semaine de la Mode de Hong Kong, qui a débuté lundi. "Nous faisons beaucoup d'efforts pour inviter des acheteurs de Chine", ajoute-t-elle. Ainsi en 2007, plus de 5 000 clients chinois ont assisté à ce rendez-vous de la mode, contre 4 200 en 2004.

Mais de plus en plus, les marques de luxe investissent directement le marché chinois, aujourd'hui 3e marché mondial du luxe, derrière le Japon et les Etats-Unis.

L'an passé, le groupe italien Fendi s'est ainsi offert un défilé spectaculaire sur la Muraille de Chine, tandis que Louis Vuitton, présent en Chine depuis 1992 ou Giorgio Armani multiplient les ouvertures de magasins dans les grandes villes chinoises.

"Qu'il s'agisse de luxe ou d'autres produits, toutes les marques sont intéressées par le marché chinois", assure Mary Chiang, représentant depuis plus de 20 ans les grandes marques en Chine. "La population chinoise est énorme, la croissance économique rapide. Le marché actuel n'est que la partie visible de l'iceberg", estime-t-elle.

Par Stephanie WONG

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 Agence France-Presse
Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. L'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.