8 947
Fashion Jobs
MAISONS DU MONDE
Business Developer Idf et Grands Comptes
CDI · PARIS
DECATHLON
Product Marketing Manager - Shopping App (F/M/D)
CDI · PARIS
DECATHLON
Cybersecurity Engineer / Customer Experience
CDI · PARIS
VEJA
Employee Experience Coordinator
CDI · PARIS
HERMES
CDI - Responsable Ressources Humaines - la Cate (H/F)
CDI · NONTRON
GROUPE BEAUMANOIR
Gestionnaire d'Applications/si (H/F)
CDI · SAINT-MALO
CHANTAL BAUDRON S.A.S.
Chef de Produit H/F
CDI · TOULOUSE
AIGLE
Responsable Approvisionnements Retail & Digital F/H
CDI · PARIS
EDEN PARK
Attaché Commercial Multimarques Ildf/Nord/Grand Est(H/F)
CDI · PARIS
GROUPE PRINTEMPS
Acheteur Mode Street H/F
CDI · PARIS
VILA FRANCE
Responsable Produit - Vila France
CDI · PARIS
SHOWROOM GROUP
Opérateur/Opératrice Logistique Polyvalent.e (H/F)
CDI · SAINT-WITZ
SHOWROOM GROUP
Chef de Projet Outils Logistiques - H/F
CDI · SAINT-DENIS
SHOWROOM GROUP
Responsable d'Exploitation Logistique - H/F
CDI · SAINT-WITZ
LE TANNEUR & CIE
Chargé(e) Marketplaces (H/F) en CDI
CDI · PARIS
L'ATELIER CUIR - ATC
Chargé(e) de Production
CDI · PARIS
INTERSPORT
Responsable Ressources Humaines F/H
CDI · SAINTE-EULALIE
HAYS FRANCE
Responsable Grands Comptes H/F
CDI · PARIS
INTERSPORT
Responsable du Contrôle de Gestion – Pôle Revenus d’Exploitation & Marges H/F
CDI · LONGJUMEAU
INTERSPORT
Commercial Clubs et Collectivités (Dép : 89-58-71)
CDI · LUNÉVILLE
RIMOWA
CDI - Senior Product Manager - Hardside - F/H
CDI · PARIS
CHRISTIAN DIOR
Gestionnaire de Stock Regional Distri Center B2B (F/H)
CDI · ORLÉANS
Publicités
Publié le
1 mai 2017
Temps de lecture
4 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Hyères : Bertrand Guyon raconte la relance de Schiaparelli

Publié le
1 mai 2017

C’est par la master class de Bertand Guyon, directeur artistique de la maison Schiaparelli, que se sont ouvertes, vendredi 28 avril à Hyères, les 17èmes Rencontres internationales de la mode organisées par la Fédération française de la couture avec le soutien du DEFI et la collaboration de l’Institut Français de la Mode. La maison est cette année l’invitée d’honneur du Festival de mode et photographie avec Bertrand Guyon président du jury du concours de mode.


Bertrand Guyon durant sa master class - PixelFormula


Aux commandes du style, le créateur a raconté à cette occasion la renaissance de la maison, dont l’entrepreneur italien Diego Della Valle a acquis les archives et les droits en 2006. Intrigué par le nom de Schiaparelli, figurant au numéro 21 de la place Vendôme, juste adjacent au Ritz, où il a ses habitudes lorsqu’il vient à Paris, le patron de Tod’s a eu un véritable coup de cœur pour cette créatrice italienne née à Rome, qui a fondé en 1927 sa maison à Paris « dans un esprit couture parisien ».

« C’est une histoire personnelle. Schiaparelli n’appartient pas au groupe Tod’s, mais à Diego Della Valle, qui a voulu tout reprendre depuis le début pour la faire renaître. Il a ainsi racheté au fil des ans une grande part de l’édifice qu’avait occupé la maison par le passé », rappelle Bertrand Guyon. L’Italien n’a pas lésiné sur les moyens, en effet, pour relancer en 2012 cette marque légendaire, en la positionnant sur un segment exclusif.

C’est Christian Lacroix qui a réalisé la toute première collection d’inauguration, présentée en juillet 2013, qui n’a pas été commercialisée. A été appelé dans la foulée le designer italo-scandinave Marco Zanini, auquel a succédé en avril 2015 Bertrand Guyon, connu pour avoir travaillé notamment pour Pierre Cardin, Givenchy, Lacroix pendant 10 ans et Valentino pendant sept années.

« Schiaparelli n’est pas une maison simple. Elle fait partie de l’histoire de la mode du XXe siècle et en même temps, elle a eu une activité limitée puisque l’activité de couture n’a duré que 20 ans, même si le nom a perduré à travers l’activité du parfum. C’est une petite maison avec un nom emblématique, un peu comme celle d’un jeune créateur », souligne le directeur artistique.

« On réduit trop souvent Elsa Schiaparelli à son seul travail avec les surréalistes. Or, ce n’est pas que ça. De même que le rose shocking n’est pas omniprésent dans ses créations. Elle a débuté en réalisant des tricots. Le succès aidant, elle a proposé des pièces pour le sport, inventant le sportswear. Ce n’est que bien après que ses créations sont devenues plus artistiques. Mais là encore, les vêtements étaient complètement portables. »


Une création de Bertand Guyon exposée à Hyères durant le festival - Schiaparelli


« Son coup de génie a été d’avoir la première cette initiative de collaborer avec les artistes de son époque. Mais elle ne voulait pas être purement artistique. Il fallait que la maison marche. C’était une business woman très cosmopolite, se partageant entre Paris, Londres, l’Italie et les Etats-Unis. Peu de gens le savent, mais en 1930, elle vendait plus de parfums que Chanel ! Elle était en avance sur son temps », poursuit Bertrand Guyon.

Le styliste en veut pour preuve la manière dont « Schiap », comme la surnommaient ses amis, a été littéralement « pillée ». De l’imprimé journal créé en 1933 repris par John Galliano à l’œil avec la larme, qui a récemment inspiré Alessandro Michele chez Gucci. « Il m’arrive, lorsque je cite certains de ses motifs ou éléments originaux, d’être taxé de copieur car ils ont entre-temps été repris par d’autres ! »

Or, rien de l’œuvre de cette histoire incroyable n’a été enregistré. Par ailleurs, il existe peu d’ouvrages sur la maison et pratiquement pas d’archives. Hormis des coupures de presse de l’époque et des fac-similés des illustrations de la couturière, il n’y a aucune archive textile.

« Lorsque je suis arrivé, j’avais une connaissance très superficielle d’Elsa, à part ses modèles emblématiques. Je découvre chaque mois de nouveaux aspects de sa personnalité », lâche Bertrand Guyon. « Ma mission était difficile et elle l’est encore aujourd’hui. Est-ce que je devais étudier et m’inspirer de ces archives ou prendre mes distances ? En fait, c’est un équilibre entre les deux, où je donne beaucoup de moi. C’est instinctif. »

Depuis sa relance, la maison Schiaparelli a repris son activité de couture en développant au côté de la haute couture une ligne de prêt-à-porter très haut de gamme de « prêt-à-couture » proposant des pièces quotidiennes travaillées dans des détails et des matières couture. « Nous voulions faire découvrir la maison et montrer que la haute couture, ce ne sont pas des vêtements à mettre sous verre. Aujourd’hui, nous avons la chance d’avoir une magnifique clientèle internationale.  C’est une vraie activité commerciale », conclut le designer.

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 FashionNetwork.com