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Incendie d'une usine à Karachi : la police abandonne les accusations de meurtre

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11 févr. 2013

KARACHI, 11 fév 2013 (AFP) - La police pakistanaise a abandonné les poursuites pour meurtre contre les propriétaires d'une usine de textile de Karachi dont l'incendie a coûté la vie à près de 300 travailleurs, ont indiqué lundi des avocats."Dans son nouveau rapport... la police abandonne les accusations de meurtre contre les propriétaires (de l'usine) et les tient responsables uniquement de négligence", a dit à l'AFP Aamir Raza Naqvi, avocat des propriétaires, Shahid et Arshad Bhaila. La justice pakistanaise pourrait décider dès cette semaine si elle abandonne aussi les accusations d'homicide.

Incendie de l'usine textile de Karachi en septembre 2012. Photo: AFP/Asif Hassan. - Photo: AFP/Asif Hassan.


Dans une autre requête devant les tribunaux, les avocats ont obtenu la libération conditionnelle des deux propriétaires et de trois employés toujours écroués en échange d'un dépôt garanti de 2,6 millions de roupies (environ 26.000 USD), a ajouté l'avocat.

Des organisations syndicales avaient contesté le mois dernier une directive, attribuée au Premier ministre Raja Pervez Ashraf, demandant à la police d'abandonner les poursuites contre les industriels. Un assistant du Premier ministre doit normalement comparaître à propos d'une possible interférence politique dans ce procès lié à la plus importante catastrophe industrielle de l'histoire du Pakistan.

Au moins 289 ouvriers avaient péri en septembre dans l'incendie de l'usine de la compagnie Ali Enterprises qui produit du prêt-à-porter destiné à l'Europe et notamment à la chaîne allemande de vêtements à bas prix Kik qui a offert une compensation totale d'un million d'euros aux familles des victimes. L'usine défraîchie était pleine à craquer, mais n'avait ni sortie de secours ni ventilation adéquate au moment de l'incendie, laissant ainsi les employés prisonniers d'une "cage de feu".

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