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Paul Kaplan
Publié le
19 avr. 2018
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JD.com cherche à attirer les marques de luxe européennes

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Reuters API
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Paul Kaplan
Publié le
19 avr. 2018

La plateforme d'e-commerce chinoise JD.com a défendu sa cause mercredi pour attirer plus de marques de luxe européennes sur son site, arguant qu'elle pouvait proposer des livraisons plus rapides et une meilleure protection contre les contrefaçons que son grand rival Alibaba Group Holding. JD.com prévoit d'ouvrir un bureau à Milan, après en avoir ouvert un premier en Europe, à Paris, au mois de janvier. L'entreprise chinoise va également s'associer avec des marques espagnoles, a précisé son président international, Winston Cheng, auprès de journalistes en marge du World Retail Congress à Madrid. « Nous sommes à la recherche de nouveaux lieux pour accompagner notre croissance », a-t-il expliqué. 



« Qualitativement, nous avons l'une des meilleures bases de consommateurs en Chine et elle se développe rapidement », a-t-il ajouté. La deuxième entreprise d'e-commerce chinoise a lancé en octobre dernier Toplife, une plateforme dont l'objectif est de charmer les clients avec des livraisons le jour même et des services haut de gamme, notamment des entrepôts ultra-propres et sécurisés, équipés de filtres à air spéciaux.

Son rival, Luxury Pavilion, un portail similaire lancé au mois d'août et soutenu par la plateforme Tmall d'Alibaba, distribue les produits de grands groupes de mode, comme Burberry. Tmall a lancé la semaine dernière un programme d'adhésion pour les utilisateurs de Pavilion.

JD.com affirme suivre une politique « tolérance zéro » à l'égard de la contrefaçon. Par rapport à Alibaba, JD a cet avantage de gérer l'ensemble de sa logistique, lui permettant de proposer des livraisons le jour même ou le lendemain pour 90 % de ses commandes. « La contrefaçon est un gros problème en Chine. L'attention que nous portons à l'authenticité des produits est la raison principale de notre succès », explique Winston Cheng. Les clients chinois ont représenté 32 % du marché du luxe mondial en 2017, loin devant les autres pays, selon le cabinet de conseil Bain & Co - il s'agit donc d'un marché déterminant pour les marques de mode.

Selon son président international, Toplife a déjà signé des contrats avec une vingtaine de marques, dont de grands noms du groupe Kering comme Saint Laurent ou Alexander McQueen. Selon lui, ces marques ont été attirées par son offre de livraison en une ou deux heures par des employés en costume et gants blancs - souvent sélectionnés pour leur taille et leur présentation, parfois même d'anciens soldats.

Winston Cheng a d'ailleurs remarqué une croissance de la demande chinoise pour les produits de luxe : la marque Gucci fait l'objet de 100 000 recherches par jour sur son site et les ventes de produits de luxe espagnols ont explosé de 700 % l'an dernier.

Si JD.com concentre actuellement ses efforts sur l'Asie du Sud-Est, son président prévoit également une stratégie d'expansion en Europe. « Beaucoup de confrères du secteur de la distribution physique et même des revendeurs en ligne viennent nous voir à cause de notre échelle et de notre volonté de forger des partenariats », explique-t-il, avant d'ajouter que si un contrat était signé, ce serait avec « un très gros revendeur ».

« L'Europe est comme le champ de bataille entre les Chinois et Amazon », dit-il, avant de reconnaître que le géant américain part avec un avantage, car l'anglais est la langue internationale. « Quand nous essayerons de nous agrandir, particulièrement en Europe, il faudra être sûrs d'être prêts sur ces deux aspects, la langue et la culture. »

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