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25 sept. 2012
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Jean Patou entame sa deuxième vie

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25 sept. 2012

Endormie depuis quelques années, la marque, aujourd'hui appartenant à Designer Parfums (qui l'a achetée en septembre 2011 à Procter & Gamble qui l'a gardée 10 ans), se prépare à un réveil en fanfare avec des grosses ambitions qui concernent aussi bien le parfum que la mode.

Designer Parfums entend relancer les parfums et le prêt-à-porter Jean Patou

Les nouveaux propriétaires, un groupe anglo-indien qui possède déjà Worth et Agent Provocateur, ont engagé un parfumeur indépendant, Thomas Fontaine (qui succède à Jean Kerléo et Jean-Michel Duriez), et lui ont donné la charge de réorganiser toute l'offre parfum.

Patou se prépare également à un retour sur la scène du prêt-à-porter. Abandonnée depuis 1987, la mode devrait donc refaire son apparition au sein de la maison. Pas la haute couture, qui a vu, dans les années 1980, s'alterner à la direction artistique des noms célèbres tels que Gaultier et Lacroix, mais, pour commencer, un prêt-à-porter très haut de gamme ("hors norme" murmure-t-on chez Patou "pour retrouver une place de premier plan au firmament de la mode") avec une première collection qui pourrait être présentée dans un an ou un an et demi au plus tard.

Les propriétaires ne se montrent pas pressés, c'est d'ailleurs la philosophie qui a marqué le retour de Worth dans la couture, d'abord avec une sélection de points de vente très restreinte et aujourd'hui avec un élargissement de la distribution et de l'offre qui comprend désormais une ligne plus abordable.

"Au niveau de la stratégie parfum, on relance d'abord le trio des grands succès de la maison, Joy, Sublime et 1000", explique le parfumeur. Ceux-ci ont été retravaillés pour respecter les normes sur les ingrédients entrées en vigueur récemment, mais sans aucune intention d'en offrir des interprétations nouvelles.

"On les réajuste avec un sourcing sur les matières premières" ajoute le "nez". Patou est une des seules marques avec Chanel à pouvoir disposer de ses propres terrains à Grasse où l'on cultive le jasmin et la rose centifolia, "qui sont aujourd'hui, compte tenu de leur rareté, parmi les matières premières les plus chères au monde".

Les grandes fragrances masculines seront elles aussi proposées dans des versions modernisées.
La boutique du numéro 5 de la rue de Castiglione (qui abrite au sous-sol l'atelier du parfumeur), qui n'a jamais fermé, sera soumise à un relooking complet "en s'inspirant des codes Art Déco de la marque".

Thomas Fontaine travaille également sur une nouvelle fragrance, qui pourrait être lancée en même temps que la collection mode.

par Silvia Manzoni

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