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27 avr. 2015
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Jean-Pierre Blanc : « Plus qu’un prix, Hyères est un festival »

Publié le
27 avr. 2015

Il y a 30 ans, le Hyérois Jean-Pierre Blanc fondait dans sa ville natale le Festival international de mode et de photographie, qui a vu sortir de ses rangs, entre autres, Viktor & Rolf, Felipe Oliveira Baptista, Christian Wijnants, Anthony Vaccarello, Julien Dossena ou encore Jean-Paul Lespagnard. Il raconte à FashionMag.com comment la manifestation a évolué au cours de ces trois décennies, tout en préservant son caractère convivial de festival jusqu’à cette 30ème édition, où elle a gagné encore en visibilité avec Chanel comme invité d’honneur.

Jean-Pierre Blanc - Photo Pixel Formula


FashionMag.com : Comment a démarré cette aventure ?

Jean-Pierre Blanc : J’avais 20 ans. Au départ, c’était un projet de fin d’études de mon école commerciale. A l’époque, Jack Lang était ministre de la Culture et tout nous semblait possible. C’était un moment particulier. Je n’aurais jamais imaginé que cela dure aussi longtemps !

FM : Cette année, le festival avait pour invité d’honneur Chanel. N’y avait-il pas le risque de dénaturer l’identité et l’esprit particulier de la manifestation ?

JPB : Lorsque s'est présentée cette opportunité, je ne me suis pas posé la question ! Chanel est une maison intelligente et fine et ce partenariat s’est très bien passé. Je suis très content. Si c’était à refaire, je referais exactement la même chose. Quand on s’est associé à la Ville de Hyères, tout le monde m’a dit que nous allions nous faire avaler. On m’a tenu ensuite le même discours lorsque nous avons été sponsorisés par LVMH. Le festival a besoin de grandir. Au final, le partenariat avec Chanel était une bonne manière de faire parler de nous et de fêter nos 30 ans de manière sympathique.
 
FM : Comment sont sélectionnés les candidats ?

JPB : Contrairement à d’autres concours pour jeunes créateurs, nous ne faisons pas de castings dans les écoles de mode. Entre septembre et novembre, nous contactons les écoles du monde entier pour qu’elles informent leurs étudiants que le concours du festival est ouvert en les invitant à y participer. En général, on reçoit entre 200 et 400 candidatures. En décembre, avec la directrice artistique des défilés, Maïda Gregory-Boina, et une partie du jury, je procède à une première sélection de 60 dossiers. Ces dossiers sont présentés en janvier au jury qui choisit les 10 finalistes. C’est forcément subjectif, et il nous arrive de faire parfois des erreurs en passant à côté d’un futur grand talent...
 
FM : Une fois le festival terminé, y a-t-il un suivi avec les finalistes ?

JPB : Bien sûr, nous restons en contact avec les designers et essayons de les accompagner concrètement. Le vainqueur du concours revient par exemple l’année suivante pour faire défiler sa nouvelle collection. Nous leur donnons la possibilité aussi d’être employés comme créateurs aux ateliers des enfants. Depuis trois ans, par ailleurs, les anciens finalistes ont la possibilité de revenir à Hyères pour montrer leur travail dans un espace qui leur est dédié : The Formers. Nous avons ouvert enfin récemment un atelier de prototypie à Hyères avec des machines à coudre et un atelier bois, qui est mis à disposition de qui en a besoin.
 
FM : Les dix finalistes de cette année provenaient tous plus ou moins de l’Europe du Nord. C’est une constante ?

JPB : Cela marche par vagues. A un moment, il y a eu beaucoup de candidats asiatiques. Il y a aussi certaines écoles, comme celles anglaises ou italiennes, qui ne participent presque jamais. Il y a peut-être des problèmes liés au fait que nous soyons français. D’autres en revanche, comme l’école de La Cambre à Bruxelles ou la Aalto University d’Helsinki en Finlande, envoient régulièrement des candidats à Hyères. Cela dépend beaucoup aussi de l’impulsion donnée par les directeurs de chaque école. De notre côté, nous ne faisons aucun prosélytisme. Notre objectif est la mise en relation des jeunes après l’école avec des professionnels. Plus qu’un prix, Hyères est un festival.
 
FM : C’est-à-dire ?

JPB : A  Hyères, il y a des expositions, des performances artistiques. Sans oublier les conférences des Rencontres internationales du textile et de la mode organisées par la Fédération française de la couture. Et puis le Festival est avant tout un lieu d’échanges.
 
FM : Du point de vue de la création et des collections présentées, comment vous a semblé cette 30ème édition ?

JPB : Cela a été une bonne édition, ni meilleure, ni moins bonne que les précédentes. Ce qui m’a frappé, c’est l’optimisme des finalistes cette année. Ils ne sombrent pas dans la noirceur, comme cela a pu se voir ces dernières années. Au contraire, je les ai trouvés beaucoup plus positifs, avec l’envie de s’exprimer et de vivre à fond le Festival. Pour eux, Hyères est un peu comme une aventure de leur vie.

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