Jil Sander en difficulté

Touchée par la crise, Jil Sander envisage une restructuration. La griffe de prêt-à-porter allemande rachetée en 2008 par le groupe japonais Onward via sa filiale européenne, l’entreprise italienne Gibò rebaptisée Onward Luxury Group (OLG), se trouve confrontée depuis 2013 à une situation financière critique et se voit contrainte de se restructurer.

"Nous travaillons à un projet de restructuration et sommes actuellement en discussion avec les syndicats. Nous donnerons le détail lorsque toutes les parties du projet en seront définies", indique Franco Penè, le patron de OLG (ex Gibò).

Le plan prévoit une cinquantaine de suppressions de postes sur un effectif total de 140 personnes. Positionnée dans le très haut de gamme et fabriquée en Italie, la marque au style minimaliste, fondée en 1975 par la créatrice allemande Jil Sander, est en perte de vitesse depuis quelques années.

Elle a vu ses comptes se détériorer notamment l’an dernier, avec un chiffre d’affaires passé de 110 millions d’euros en 2012 à 72,5 millions en 2013, tandis que son endettement a bondi sur la même période de 51,6 millions à 74 millions d’euros. Par ailleurs, la griffe a enregistré une perte nette de 8 millions d’euros en 2013.

Le label, qui n’a pas défilé lors de la dernière Fashion Week masculine de Milan en juin dernier, confirme qu’il sera à nouveau sur les podiums en septembre pour présenter la première collection femme, signée par son nouveau directeur créatif Rodolfo Paglialunga.

Ce dernier succède à la styliste Jil Sander, qui avait repris la direction créative de sa propre marque en février 2012 avant de l’abandonner à nouveau en octobre 2013.

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