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13 juil. 2016
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Karine Van Tassel (Spinexpo) : "Paris sera notre salon à l’identité la plus knitwear"

Publié le
13 juil. 2016

Les 6 et 7 juillet, le rendez-vous chinois Spinexpo s’offrait à Paris sa 3ème mouture après Shanghai et New York, réunissant 75 exposants chinois, mais également japonais, taïwanais ou encore américain. Le rendez-vous des fils, fibres et mailles entend cultiver en Europe sa différence via une approche communautaire tranchant avec les salons textile européens. Karine Van Tassel, sa fondatrice, livre sans langue de bois sa vision du rôle d'un salon et la force du sien.

FashionMag : Qu’est-ce qui fait la spécificité de Spinexpo en tant que salon ?

Karine Van Tassel 
: Spinexpo a été depuis le début une histoire de partenariat. Toutes ces sociétés que vous voyez sur le salon sont des sociétés que j’ai recrutées, qui étaient au départ de petites structures sans aucune image de marque, avec de beaux produits potentiels, mais aucune idée de gamme de couleur ou autre. On les a fait passer d’être rien à être aujourd’hui des acteurs mondiaux. Le salon s’est basé sur l’idée qu’il n’y a pas de drapeau, d’association textile (même chinoise), avec l’idée de montrer que quand on fait un produit de qualité haut de gamme à forte créativité, on peut être copains entre concurrents. La diversification fait la force. Et ce salon à Paris est le fruit de 14 ans de travail menés en Chine.

Spinexpo Paris, au sein de la Cité de la Modeet du Design (Paris XIIIe) - M.Guinebault


FM : C’est ce qui vous différencie des salons européens ?

KVT : Nous n’avons pas réellement de concurrent car nos exposants resteront avec nous tant qu’on leur donnera cette visibilité et ce niveau de coopération. On ne dépense rien pour recruter. Nous n’avons pas besoin, comme d’autres salons, d’envoyer cinq commerciaux faire du porte à porte. Ils viennent car ici ils sont traités comme de belles sociétés. Pas besoin de les convaincre de revenir, ils le font systématiquement à 70 %. C’est le fruit du travail mené avec nos exposants, à les avoir traité avec respect. Il y a une reconnaissance mutuelle. On n’a pas envie d’être gros, de prendre des gens qui ne sont pas du niveau que nous avons fixé.

FM : De quoi répondre aux attentes des marques ?

KVT : Toutes les marques ont la même recherche. Un produit livrable rapidement, bien placé en prix, et surtout qualitativement fiable. Car chercher certains produits pas chers qui vont donner de mauvais articles en boutique, comme certains Français ont pu le faire avec le cachemire, cela ne donne pas une bonne réputation. Nous, on n'est pas organisateur de salons. On est une équipe de gens issus du textile qui testent les produits. Nous disons à nos exposants : « Non, nous n’exposons pas ce produit, il n’est pas au point ». On peut être à la fois pointu en mode et pointu en technique.
 
FM : Pourquoi ce choix de venir en France ?

KVT
 : Parce qu’il y a une demande. Et que c’est le moment. Nous sommes allés à New York quand il y a eu une demande des exposants pour se faire accompagner aux Etats-Unis autrement qu’en se retrouvant sans visibilité sur un salon existant, du type « Donnez-nous vos sous et ne venez pas vous plaindre si vous ne vendez pas ». Nous, quand un exposant ne vend pas, nous en sommes très malheureux, car le travail n’a pas été bien fait. C’est ce qui fait que sur nos salons, 90 % des exposants travaillent, ce qui explique qu’ils reviennent autant. Le lien n’a pas d’importance, pour un salon, un salon, ce sont des dates, une offre et une philosophie. C’est comme cela que nous nous sommes façonnés. Et notre plus grande victoire est notre relationnel avec nos exposants.
 
FM : Venir à Paris implique-t-il une adaptation de l’offre ?

KVT
 : Il y aura plus de filateurs sur la deuxième session. Nous mettons la maille en vedette car nous avons tous les spécialistes que nous voulons avoir. De l’autre côté, nous allons développer l’offre filature en analysant les réactions de nos acheteurs, afin de mieux répondre à leurs besoins. Mais l’offre parisienne sera à 50 % knitwear, contre 20 % à New York et 5 % à Shanghai. Paris sera notre salon à l’identité la plus knitwear, le plus top, mode et couture.

M.Guinebault


FM : Songez-vous à décliner le salon dans d’autres villes ?

KVT
 : Non. J’ai mon salon de Shanghai, mon flagship, le salon de référence dans le monde sur 17 000 m², les meilleurs exposants, des tendances que tout le monde vient voir… Celui-ci marche tout seul et nous poussons les murs. C’est un des rares salons organisé par des non-Chinois qui marche bien. Il y a des beaucoup plus gros qui marchent bien moins. Cela veut dire que notre travail a une valeur de symbole : ce n’est pas en rackettant les gens, en disant « c’est 700 euros du m² puis débrouillez-vous », que cela marche. Cela marche quand on accompagne les gens et leur produit pour voir avec eux comment le présenter et le vendre à cet endroit.
 
FM : Une dynamique presque associative donc…

KVT 
: On est une famille. On peut travailler très bien en étant unis. Même en Chine. Surtout en Chine. Au contraire de la plupart des occidentaux qui ne veulent pas montrer ce qu’ils font à leur voisin, en Chine on n'a pas ce problème-là. Nous avons des gens dotés d’une grande humilité, mais aussi d’une grande fierté. Quand on va leur dire « votre produit n’est pas bon », ils ne vont pas faire la tête, mais le prendre en plein plexus et chercher à l’améliorer.  Comme en ce moment tous les fabricants sont en train de devenir chinois, cela peut être une bonne idée de comprendre que les Chinois ne sont pas en dessous des autres. Ils étaient déjà en cachemire quand nous étions dans les grottes.

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