Le prix français de soutien à la jeune garde de la création se dote d’une enveloppe exceptionnelle de 220 000 euros et a annoncé le soutien de Vogue Paris. Une première pour l’opération, qui gagne en prestige, le "résultat d’un travail d’équipe" pour Nathalie Dufour, fondatrice et DG de l’association.

Défile de Giles Deacon à Paris, lauréat de l'Andam 2009

L’année dernière déjà, le prix créait l’événement en annonçant une enveloppe de 160 000 euros. La plus importante, comparée à celles des concours équivalents anglo-saxons (CFDA/Vogue US Awards de New York et BFC/Vogue UK Award de Londres) et suisse (Swiss Textile Award). Une volonté alors des organisateurs de placer le concours dans le haut du panier. Avec l’arrivée de deux nouveaux partenaires, le Groupe Only The Brave (Diesel, Maison Martin Margiela, Viktor & Rolf…), représenté par son PDG, Renzo Rosso, et les grands magasins canadiens Hudson’s Bay Company, l’enveloppe globale atteint donc les 220 000 euros.

Autre nouveauté, qui vient consolider le statut du concours et lui donne un nouveau rayonnement, le soutien de Vogue Paris avec Carine Roitfeld, rédactrice en chef, présidente du jury 2010. Cette fois, les 13 jurés, parmi lesquels on retrouve des fidèles dont Jean-Jacques Picart, Jefferson Hack, Gene Krell ou encore Jean-Pierre Simon, opèreront une pré-selection de 5 candidats dont les noms seront révélés fin avril. Le ou les gagnant(e)s seront révélé(e)s fin juin.

Créée en 1989 sous l’impulsion de Nathalie Dufour et avec le soutien du ministère de la Culture en liaison avec le comité de développement et de promotion de l'habillement (DEFI), l’Andam a pour objectif de "repérer, lancer et soutenir les talents émergents de la mode française et internationale". Des créateurs de renom à l'instar de Martin Margiela, Viktor&Rolf ou encore Anne-Valérie Hash ont été lauréats.

Enfin, l’Andam met l’accent cette année sur les modalités d’utilisation de la dotation. L’année dernière, l’association amorçait l’obligation d’allocation en France, auprès d’entreprises ou prestataires français, notamment pour l’organisation du défilé. Là, l’obligation se renforce avec le devoir de créer une filiale ou une entreprise en France. "Notre discours se recentre, explique Nathalie Dufour. Entre ce nouveau soutien du Vogue Paris et cette condition supplémentaire, c’est une réponse coordonnée entre les différents acteurs."