L'Oréal accepte de revenir aux augmentations générales des salaires

PARIS, 26 fév 2008 (AFP) - La direction du groupe de cosmétiques L'Oréal a annoncé mardi 26 février dans un communiqué qu'elle acceptait de recourir à des augmentations générales des salaires, pour la première fois depuis quatre ans, mais sans les chiffrer ni préciser d'échéance à ce stade.

Selon des sources syndicales, elle proposerait d'en discuter en juin, ce qui n'est "pas acceptable" aux yeux des syndicats. "Nous avons écrit un courrier à la direction pour lui demander de rouvrir les négociations avant la mi-mars", a indiqué un délégué CGT au sortir d'une réunion intersyndicale (CGT-CFDT-FO-CFTC-CFE-CGC).

Selon la CGT, l'intersyndicale souhaite d'abord "négocier avant de remobiliser (les salariés) si nécessaire".

Quelque 5 % des 12 000 salariés de L'Oréal en France, selon la direction, s'étaient mis en grève le 18 février pour revendiquer une augmentation générale.

Le lendemain, la direction avait fait de nouvelles propositions salariales, dont "une prime générale de 250 euros bruts à tous les collaborateurs en mars 2008" s'inscrivant dans un dispositif de "protection individuelle" assurant une progression de la rémunération globale en 2008 "au moins égale à celle de l'inflation".

Cela n'avait pas satisfait les syndicats qui continuaient à réclamer des augmentations générales.

Mardi, confirmant une information du quotidien La Tribune, L'Oréal en a accepté le principe, et a indiqué qu'elle allait discuter avec les syndicats de leur contenu. Ces mesures "s'intègrent dans le dispositif global de politique de rémunération qui vise à récompenser la performance et à protéger le pouvoir d'achat des collaborateurs", a précisé la direction.

Selon elle, la prime de 250 euros, "les augmentations individuelles de début d'année et tous les autres éléments de rémunération, notamment l'intéressement et la participation", "représenteront cette année jusqu'à l'équivalent de 3 mois et demi de salaire supplémentaire".

L'Oréal a enregistré un bond de 28,9 % de son bénéfice net en 2007, à 2,656 milliards d'euros, et un bénéfice par action en hausse de 13 %, conformément à l'objectif du groupe d'une "croissance à deux chiffres", pour la 23ème année consécutive.