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Publié le
18 mars 2020
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La filière textile française se mobilise pour fabriquer des masques

Publié le
18 mars 2020

En Normandie, dans l’Ouest mais aussi en Auvergne Rhône-Alpes, les initiatives sont de plus en plus nombreuses pour faire face à la pénurie de masques. « Nous sommes en phase de mise au point, on s’organise au jour le jour, explique Marc Pradal, PDG de Kiplay (spécialiste de vêtements de travail et d’équipement de protection individuelle depuis 1921 en Normandie) mais également président de l’UFIMH (Union Française des Industries Mode & Habillement). Mais notre démarche est d’aider localement tant les besoins sont énormes. »
 

L'atelier 1083 à Romans-sur-Isère


Comme Kiplay, Les Tissages de Charlieu ou Boldoduc dans le Rhône seront en mesure de mettre leur solution de protection sur le marché d'ici 24 à 48 heures. « Toutes les initiatives d’entreprises sont bonnes, nous sommes là pour mobiliser nos adhérents français, poursuit le président de l’UFIMH. Un cahier des charges a été réalisé par la Direction générale de l’armement (DGA), la Direction générale des entreprises (DGE) et l’IFTH (Institut Français du Textile-Habillement) afin de réaliser des masques chirurgicaux. Cela demande quelques contraintes mais nous avons un grand nombre de tissus qui répondent aux normes. A chacun d’envoyer son prototype à la DGA qui, après validation, va permettre via une organisation logistique mise en place par la DGA et la DGE d’en équiper les instances locales. »

Les modalités pour la fabrication des masques sont accessibles à toutes les entreprises qui le souhaitent. Les cahiers des charges pour fabriquer des masques" sont disponibles sur le site du DEFI.

La particularité de ces masques chirurgicaux est surtout d’être réutilisables car lavables tout en respectant certaines conditions. « Les hôpitaux locaux n’en n’ont plus ici, explique Marc Pradal. Notre démarche était là ! ». D'ores et déjà, la mise au point et la réalisation du patronage ont nécessité la présence de trois personnes sur la base du volontariat chez Kiplay, il en faudra une dizaine pour la production tous les jours. « Nous misons sur une production d'environ 1000 à 1500 masques par jour », estime le dirigeant. Sur les réseaux sociaux, Les Tissages de Charlieu annoncent quant à eux la mise en production prochaine de leurs masques avec une capacité de 30 000 à 50 000 unités par jour.

Même mobilisation dans la Drôme à Romans-sur-Isère chez 1083 (fabricant et créateur de jean made in France) qui, depuis mardi 17 mars, a réorganisé son atelier de production pour fabriquer des masques pour lutter contre le coronavirus. « Nous sommes en mode urgence, confie Thomas Huriez, fondateur de 1083. Nous avons été contacté par des médecins, radiologues, ambulanciers ou encore des Ehpad qui sont complétement démunis.» Aidé par les recommandations du CHU de Grenoble, qui leur a remis un patron pour fabriquer des masques de soin en tissu, il décide de mettre le denim de côté pour fabriquer des masques lavables et réutilisables. «Ceux-ci sont des masques de secours qui sont là pour suppléer l'absence d'autres modèles plus normés. Mais c'est toujours mieux que rien», rappelle Thomas Huriez. Offert par une boutique de la région, le tissu est découpé puis assemblé en masque (deux couches de coton dont une plus texturisée en polaire fine entre les deux, tandis qu'une encoche permet d'ajouter un filtre supplémentaire) par l'atelier de 1083 ; tandis que la livraison se fait grâce aux services d'une autre personne. «Tout se fait au niveau local, tout est donné, c'est une vraie chaîne de solidarité », poursuit-il.

La France n'est pas la seule à voir son industrie textile adapter sa production pour fournir des masques. En Italie, plusieurs entreprises ont réorienté leur production. "Ayant à disposition du coton GOTS (Global Organic Textile Standard) dans l'usine, nous avons pensé y appliquer un traitement anti-gouttes et le proposer à la région (du Piémont), qui s'est montrée immédiatement enthousiaste, détaille Fabrizzio Sacco, de l'entreprise Miroglio à l'AFP. Elle nous a donné son feu vert et on a commencé à produire vendredi, on produit 25 000 mètres de ce tissu par jour qui est ensuite transformé en masques."

En Bulgarie, c'est un spécialiste des vêtements pour bébés qui s'est lancé pour équiper des policiers et personnes au contact de la population.  "L'idée nous est venue spontanément alors que nous recevions des appels d'amis nous demandant de leur coudre des masques. Nous nous sommes regardés et nous avons dit faisons-le", a expliqué à l'AFP Desislava Yankova, copropriétaire de la société Angel Baby. Les utilisateurs de ces masques non homologués composeront avec des motifs de hiboux, dinosaures, lamas, singes ou petits monstres qui ornent habituellement les vêtements cousus par la société. Une fantaisie nécessaire.
 
 

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