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Lafuma fête les 70 ans de son célèbre sac à dos, né avec les congés payés

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AFP
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19 août 2006

ANNEYRON (AFP) - Soixante-dix ans après le lancement du sac à dos à armature métallique, Lafuma , spécialiste français de l'équipement sport-nature installé depuis toujours dans la Drôme, a réussi à se diversifier et exporte dans le monde entier sa gamme de produits "outdoor".


Le PDG du groupe Lafuma Philippe Joffard-Lafuma, présente le premier sac à dos produit par la firme en 1936 (G) à côté d'un modèle récent, le 17 août 2006 devant l'usine principale du groupe à Anneyron
Photo : Jean-Pierre Clatot/AFP

C'est à Anneyron, un petit village de la Drôme, qu'en 1935 les trois frères fondateurs de la marque - Victor, Alfred et Gabriel Lafuma - brevètent leur invention. Un an plus tard, le produit est lancé, alors que les Français prennent leurs premiers congés payés.

L'entreprise est devenue aujourd'hui internationale: plus de 50% de son chiffre d'affaires est réalisé à l'export, les principaux clients de la marque à la feuille de peuplier étant les Etats-Unis, le Japon, le Canada et l'Europe de l'ouest.

PDG du groupe, Philippe Joffard, petit-fils de l'un des fondateurs de la marque, raconte la genèse de l'entreprise, dont le capital reste détenu majoritairement par la famille.

"L'aventure a commencé dans la tannerie familiale. A l'époque, il y en avait beaucoup dans la région, en raison de la proximité de Romans-sur-Isère", capitale de la chaussure, explique M. Joffard.

Dans les années 1920, la crise de l'industrie du cuir, concurrencé par l'arrivée des matières synthétiques, oblige le tanneur Victor Lafuma à penser à sa reconversion.

"Les trois frères, qui étaient très complémentaires - Alfred était chef-comptable et Gabriel commercial -, pensent alors à fabriquer des sacs avec les chutes du cuir", raconte Philippe Joffard, 51 ans, qui dirige 1 900 salariés à travers le monde dont 950 en France.

En 1930, les frères Lafuma créent tout d'abord un sac de travail, où l'on glisse gamelle et affaires personnelles. Puis, "eux qui randonnaient beaucoup ont trouvé que leur sac n'était pas adapté à la marche en montagne", précise M. Joffard.

Ils ont alors l'idée d'isoler le sac du dos pour éviter la transpiration, mais aussi pour que les affaires rangées à l'intérieur ne blessent plus le randonneur.

Le succès est immédiat. D'autant plus que dès 1937, Lafuma équipe l'armée française. "Et quand les militaires, revenus à la vie civile, voulaient acheter un sac à dos, c'est naturellement un +Lafuma+ qu'ils exigeaient", explique Philippe Joffard.

Si ce modèle mythique a apporté notoriété et gloire à l'entreprise, grâce aux prestigieuses expéditions en montagne qu'elle a équipées, la part du sac à dos ne représente plus aujourd'hui qu'environ 12 % du chiffre d'affaires total du groupe, qui s'élevait en 2004-2005 à 202 millions d'euros.

Lafuma - qui a élargi sa gamme en acquérant notamment les marques Millet (équipement de montagne), Le Chameau (chasse, pêche, équitation) et Oxbow (surf) - a choisi d'évoluer "vers plus de technicité et de tenir compte des attentes des consommateurs en matière de développement durable", souligne son PDG.

Deux orientations que l'on retrouve dans le sac à dos version 2007, constitué de "matières éco-conçues", dont du coton biologique, qui ne compte aucun scratch et pour lequel le moins de pièces plastique possible a été utilisé. Une petite révolution que Lafuma souhaiterait autant vouée au succès que son armature métallique.

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