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15 oct. 2012
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Le "Nail art", entre décor et oeuvre d'art

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AFP
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15 oct. 2012

PARIS, 12 oct 2012 (AFP) - Le stylisme ongulaire ou "Nail art", phénomène né aux Etats-Unis qui vise à personnaliser ses ongles avec des décors voire à les transformer en véritables oeuvres d'art, a été adopté par les Françaises qui en ont fait à leur tour un accessoire de mode. Apparu il y a à peu près quatre ans dans l'Hexagone, il a récemment élargi le nombre de ses adeptes, poussé notamment par les stars telles Lady Gaga ou Kate Perry dont les décorations ongulaires sont aussi délirantes que leurs tenues.

Photo: AFP/Sam Yeh.

L'engouement est tel que de nombreux blogs ont fleuri offrant des conseils pour avoir des ongles à la hauteur de son imagination. Témoin encore de son essor, un concours de "Nail art" est organisé pour la première fois à Paris dans le cadre du salon Beauté sélection, les 14 et 15 octobre, au même titre que les concours habituels de coiffure ou de maquillage.

Sephora, la chaîne spécialisée dans la beauté, a ouvert cette année des "nails studios" dans ses principaux magasins. "Il est clair qu'aujourd'hui il y a une accélération du phénomène en France et ailleurs", explique-t-on chez Sephora. Toutes les marques ont développé progressivement une véritable panoplie de produits entre les tampons qui aident à poser des dessins déjà créés, des pinceaux à vernis très effilés pour tracer de belles arabesques, sans parler des dessins comme des décalcomanies, fleurs, papillons ou strass autocollants, pochoirs, etc. "Le Nail art est un moyen de s'exprimer. On peut changer en fonction de son humeur ou de l'heure de la journée", indique-t-on encore chez Sephora.

Céline Angelini, consultante tendance pour la marque Peggy Sage, rappelle qu'avant le marché était segmenté: "les jeunes osaient les couleurs flashy, plus on avançait en âge plus on optait pour le nacré". "Aujourd'hui ce n'est plus le cas. Avec la crise le vernis est devenu un accessoire de la tenue, et un accessoire peu cher, un outil de customisation", poursuit-elle dans un entretien à l'AFP.

Pour Reginald Zaïs, directeur marketing de la marque pour professionnels Harmony France, le "nail art remplit un double objectif: permettre aux femmes de ne pas avoir les ongles de madame tout-le-monde, et pour les instituts spécialisés qui proposent ce service, disposer d'un atout de plus face à la concurrence".

Sakura (pseudonyme) fait partie de ces "nailistas" qui ont ouvert leur blog. Assistante de direction âgée de 37 ans, elle voulait, raconte-t-elle à l'AFP, faire partager sa passion aux autres. Résultat: "1.500/1.600 visiteurs uniques par jour, 40.000 à 50.000 personnes par mois" qui viennent voir ses dernières créations, ses pas-à-pas détaillés mais aussi ses commentaires sur les nouveaux produits. Comme d'autres, elle est devenue une testeuse officielle de marques. Mais rappelle Reginald Zaïs, l'immense majorité des femmes optent pour une sorte de "nail art" plutôt minimal : quelques dessins ou un bord de french manucure d'une couleur plus marquée. "En temps de crise, la couleur redonne du baume au cœur", dit-il.

Pas question encore pour elles, comme le font beaucoup de Russes, de s'afficher avec de longs ongles artificiels transformés en tableaux. "Si cela fait rêver les femmes, peu franchissent le cap en raison du coût plus élevé" mais aussi des nécessités de la vie courante. C'est pour cette raison qu'elles adoptent le stylisme ongulaire "plus volontiers pour la Saint-Valentin ou les fêtes de fin d'année", relève Reginald Zaïs.

Par Dominique AGEORGES

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