Le Pitti Uomo dévoile ses coulisses

Auteur :

Dominique Muret

Publié le
11 janv. 2016

Jusque tard dans la nuit, les ouvriers ont travaillé pour finir à temps. Le Pitti Uomo débute ce 12 janvier en grande pompe avec son décor rutilant et ses stands tirés à quatre épingles. Mais pour en arriver là, il a fallu transporter des tonnes de matériel et mettre la main à la pâte jusqu’à la dernière minute.

La veille au soir encore, ce lundi 11 janvier, la Fortezza da Basso, qui accueille dans son enceinte le salon référence de la mode masculine jusqu’au vendredi 15 janvier, avait des allures de fourmilière.

Sur le parvis, à l’entrée du salon, et jusque dans les allées, un ballet incessant de camions, vans et autres élévateurs balayent de leurs phares les pavillons fantôme sous un petit crachin.

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Partout, des piles de caisses encore à déballer, du mobilier emballé sous cellophane, des bouts de sols recouverts de papier, des tas de matériaux jonchés sur le sol. Au détour d’une allée, une planche avec son fer à repasser. Ici et là, des mannequins nus attendent qu’on les habille, tandis que dans un stand tout apprêté, un exposant semble déjà guetter les visiteurs.

Un peu plus loin, deux femmes grignotent un sandwich sur une marche d’escalier. Un styliste s’offre une pause, affaissé sur un fauteuil au fond de son stand. Une jeune femme élégante traverse l’allée pendue à son téléphone. « Je suis en train de mettre en place une installation avec un film vidéo et rien ne marche ! J’ai dû faire 50 allers-retours dans le salon pour résoudre des problèmes techniques », se désespère-t-elle.

D’autres ont plus de chance, comme cette autre femme qui s’applique à prendre la photo de la vitrine de son stand, dont elle semble assez fière. Dehors, des menuisiers en ciré s’affairent avec marteaux et scies sous la pluie.

« C’est comme l’envers du décor d’un grand théâtre en pleins préparatifs avant le spectacle. Le chantier est ouvert au moins depuis samedi dernier », raconte la fleuriste qui, depuis trois ans, offre ses services au rez-de-chaussée du pavillon central.

Installé sur place la veille de l’ouverture, son stand débordant de fleurs et plantes vertes, aura disparu ce matin. Mais jusque tard, il permettra aux exposants d’embellir leur espace. « A chaque fois, les derniers aménagements se concluent dans la nuit. Il m’est arrivé de rester ici jusqu’à 2h du matin », confie-t-elle dans un sourire.