Le Soulier Français veut lever deux millions d’euros

Auteur :

Matthieu Guinebault

Publié le
29 mars 2017

Après une première levée de fonds de 650 000 euros durant l’été 2016, le Soulier Français entend dans les prochaines semaines lever de 2 à 3 millions d’euros auprès de fonds spécialisés dans la mode et le savoir-faire. Et ce alors que l’ex-atelier Charles Jourdan de Romans-sur-Isère, relancé durant l’été 2015, prévoit de doubler son chiffre d’affaires cette année.

La structure de 25 personnes a produit 10 000 paires et réalisé un million d’euros de chiffre d’affaires en 2016, son premier exercice plein. Au regard des commandes déclenchées par l’intérêt croissant des marques françaises pour le fabricant, un doublement des ventes en 2017 serait déjà assuré. La levée de fonds, qui devrait se terminer au plus tard fin juin indique la société à FashionNetwork, doit permettre de déployer plus largement l’offre du Soulier Français.

« Il y a une évolution sensible de l’orientation de notre clientèle vers le luxe, avec des prises d’intérêt de structures très sérieuses du monde de la mode, qui croient en notre capacité à devenir une usine spécialisée luxe, explique à FashionNetwork le président, Xavier Porot, à l’occasion du salon Made in France Première Vision. Il y a vraiment un engouement particulier de la part des marques française, qui veulent renouer avec leurs racines et ont un souvenir ému de la main française que l’on est capable de leur apporter sur cette typologie de produit très luxe. »

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Rose Ballet, Fred Marzo et Simon Fournier comptent parmi les marques faisant appel au Soulier Français, ainsi que d’autres grands noms que la société ne peut officiellement communiquer. La société s’attirerait notamment l’intérêt des chausseurs via une offre clef en main d’accompagnement de la création à la production.

« On est en train d’étudier un projet très ambitieux sur l’industrialisation de la chaussure sur-mesure, en partenariat avec une start-up, confie par ailleurs Xavier Porot. Cela devrait permettre de proposer une solution qui va venir révolutionner le secteur de la chaussure, qui est demandeur de nouvelles solutions, et toujours dans cette logique de développement clef en main. »