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22 déc. 2008
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Le luxe « accessible » : le plus exposé à la crise d’après le Medef italien

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22 déc. 2008

La Confindustria, homologue italien du Medef, vient de publier un rapport sur les premiers effets de la crise sur l’économie du pays. Le luxe considéré comme « accessible », qui représente 39 % du marché de l’habillement et de la chaussure sur la péninsule, serait ainsi le plus touché par la récession.



Dans le collimateur des analystes depuis quelques années déjà, la demande pour le luxe dit « accessible », « abordable » ou plus noblement « démocratisé » tend, quelle que soit la conjoncture, à se rétrécir et ce, au profit d’une nouvelle répartition : le luxe extrême contre un luxe tirant vers le bas. En pleine tourmente, le luxe accessible serait aussi le premier à prendre de plein fouet les effets de la crise économique.

Et pour autant, il représente encore une part non négligeable dans l’économie mondiale, et transalpine en particulier. En effet, d’après les données fournies par la Confindustria, la part du luxe accessible sur trois des principaux secteurs estampillés "Made in Italy" (l’habillement, la chaussure et l’ameublement) s’est chiffrée en 2007 à 33,178 milliards d’euros. Soit 1 point de PIB sur les 2,5 dédiés. Pour le seul marché de la chaussure, il a généré 2,4 milliards d’euros, soit 32 % du secteur. Pour le textile et l’habillement, 21,5 milliards d’euros sur les 53,7 milliards du secteur. Quant à l’ameublement, 9,3 milliards d’euros, soit 39,4 %.

D’après les derniers calculs, l’Italie aurait enregistré une baisse de 2,5 milliards d’euros. Des résultats d’autant plus significatifs qu’ils ne prennent pas en compte l’augmentation des prix constatée sur les deux dernières années.

Suivant la tendance générale, la Confindustria explique en partie la situation par le comportement de la clientèle « traditionnelle » du luxe abordable. Issue pour la plupart des classes moyennes, elle est la première à réagir face à la crise, comme un peu partout dans les pays développés. Les craintes face à la baisse du pouvoir d’achat, les incertitudes sur la durée de la crise et l’ampleur de ses effets se sont traduites par une diminution des achats de « luxe accessible ». La Confindustria nuance un peu son rapport avec l’arrivée des classes moyennes du côté de certains pays émergents.

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