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22 sept. 2005
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Le penchant pour la drogue est banal dans le monde de la mode

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AFP
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22 sept. 2005


Une mannequin prenant de la Cocaïne
LONDRES, 22 sept 2005 (AFP) - Kate Moss, photographiée prenant apparemment de la cocaïne, n'est en rien une exception dans le monde de la mode, soulignaient mannequins et experts présents depuis lundi à la Semaine de la mode londonienne pour la présentation des collections printemps-été 2006.

Trois grandes marques --le suédois H&M, l'anglais Burberry et le label français Chanel-- ont déjà pris leurs distances avec Kate Moss après les multiples révélations de la presse sur son supposé penchant pour les drogues, du haschich à la cocaïne en passant par le "skunk", un dérivé puissant de la marijuana.

Mais rien ne dit que les mannequins appelées à la remplacer ne soit pas elles aussi "accro", assurent plusieurs modèles ou experts du milieux de la mode interrogés par l'AFP.

"C'est un problème dans le milieu, mais cela a toujours été le cas et cela le sera toujours", affirme ainsi la filiforme mannequin estonienne Olga Serova, 20 ans.

"Cela ne disparaîtra jamais", insiste la jeune femme, après avoir défilé pour la collection FrostFrench de la créatrice Sadie Frost, une amie proche de Kate Moss. Un défilé durant lequel la grande absente a justement été la célébrissime mannequin anglaise, 31 ans.

Selon le Evening Standard, le tabloïd anglais qui se trouve être l'un des parraineurs de la London Fashion Week, les participants aux nombreuses soirées organisées autour des défilés s'adonneraient ainsi sans limite à la cocaïne.

"Elles (les mannequins) le font toutes, je suis désolé, tout le monde le fait", affirme Natasha Lewis, 28 ans, présentatrice sur une chaîne de télévision consacrée à la mode. "C'est leur truc, que voulez vous y faire", explique-t-elle à l'issue du défilé de la collection de Sadie Frost et Jemima French.

De fait, le reportage effectué par quatre journalistes du Evening Standard dans les coulisses de la Semaine de la mode londonienne et publié mercredi donnait un aperçu édifiant du monde de la mode.

"Des traces de poudre blanche étaient présentes sur toutes les surfaces émaillées dans les toilettes, et des groupes discutaient tranquillement de leur 'poudre' en faisant la queue, le temps qu'un groupe précédent émerge, encore occupé à 'sniffer'", racontait ainsi l'article de l'Evening Standard.

John Wilson, directeur exécutif du Conseil de la mode britannique, organisateur de la London Fashion Week, a assuré que rien d'illégal n'a eu lieu durant cet événement qui s'est conclu jeudi.

"Par contre, ce qui se passe en dehors, ce que font les gens dans leur vie privée, ce n'est pas à moi d'être un dictateur et de leur dire ce qu'ils devraient faire", a-t-il ajouté.

"Je ne partage pas l'opinion selon laquelle il y aurait plus de drogue dans ce milieu que dans beaucoup d'autres, comme le sport ou la musique", a également accusé John Wilson : "cela fait partie de la vie aujourd'hui".

De fait, de nombreuses mannequins prennent apparemment de la cocaïne plus que de l'alcool afin de se relaxer et prendre du bon temps sans risquer de prendre du poids.

"La drogue a toujours été là", explique Charlotte Bailey, 22 ans, étudiante en design au très renommé St Martin's College de Londres, venue aider pour le défilé FrostFrench.

"Je ne sais pas pourquoi tout le monde est si surpris", explique-t-elle, en référence à l'hystérie médiatique qui a suivi les premières photos visant Kate Moss il y a déjà une semaine. Ces clichés, très flous, montraient apparemment la célèbre mannequin anglaise en train de se préparer des rails de cocaïne, alors qu'elle assistait à l'enregistrement de l'album des Babyshambles. Un groupe dont le chanteur et leader est Pete Doherty, son compagnon, un cocaïnomane assumé.

Par Deborah Haynes

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