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15 oct. 2015
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Le salon Chic se met à l'heure d'une croissance chinoise plus mesurée

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15 oct. 2015

Si l'économie chinoise entre dans une ère de croissance mesurée, Chic compte en faire de même. Le grand rendez-vous chinois de l'habillement n'entend ainsi plus doper son offre et son visitorat après le record atteint de mars dernier. Il souhaite en revanche affiner son rôle d'outil pour les professionnels, dont les attentes n'ont jamais été aussi diverses. Un défi à sa hauteur, à l'heure où deux tiers des fabricants chinois visent désormais le marché domestique.

Chen Fapeng - FashionMag/Matthieu Guinebault


Après avoir réuni 1 200 exposants et 120 000 visiteurs pour sa première édition à Shanghai et en parallèle du mastodonte Intertextile, le rendez-vous tenait sa première édition d'automne du 13 au 15 octobre. Un rendez-vous qui a réuni 700 sociétés, et une fréquentation également moindre qu'en début d'année. Mais l'activité soutenue intervient néanmoins comme un « soulagement » pour son organisateur, la China National Garment Association.

« La Chine revoit sa croissance à la baisse. Chic fait de même », explique ainsi simplement Chen Dapeng, vice-président de l'association. « Nous ne voulons pas nous étendre à tout prix, mais travailler désormais sur notre offre. L'édition de mars prochain sera similaire à la précédente avec 1 200 exposants, ce qui est suffisant du moment que les visiteurs trouvent ce dont ils ont besoin. Et nous ne tablons pas non plus sur un nombre de visiteurs supérieurs, la qualité du visitorat devant primer. »

Le dirigeant rappelle ainsi que la fonction même du Chic a changé, passant d'un salon de fabricants à un lieu de contact entre les acteurs chinois et étrangers, marques et fabricants, et désormais habillement et textile via la présence concomitante d'Intertextile. Ce que confirment les différentes marques étrangères, jadis présentes pour trouver des fournisseurs locaux, désormais sur place pour tenter de lancer leurs produits sur le marché chinois.

Et les attentes des professionnels chinois à l'égard du salon ont elles aussi changé. La hausse des coûts de production a amené les entreprises à monter en gamme, et à se tourner progressivement vers une demande domestique grandissante. « La Chine est le premier exportateur mondial d'habillement, mais deux tiers des fabricants d'habillement visent maintenant la Chine », pointe ainsi Chen Dapeng. « Et c'est une tendance lourde car, si elle a ralenti, la hausse de la consommation d'habillement reste importante. »

Autant de raisons qui poussent le Chic à muter progressivement en hub où l'ensemble des acteurs trouveront des solutions à leurs challenges respectifs. Notamment sur les fronts du design et de la technologie. Est par ailleurs officialisée l'arrivée en mars d'une zone dédiée à l'offre chaussure. Un show in show de 3 000 à 4 000 m² organisé avec le soutien de fédérations des provinces chinoises spécialistes du footwear.

Mais le renforcement passe également par l'international, notamment sur la question du design. « Nous voulons plus de fabricants étrangers au sein du salon », explique le dirigeant de l'association. « Nous allons poursuivre les opérations de promotion entamées dans cette optique », assure par ailleurs Chen Dapeng, qui rappelle que cette présence internationale est intrinsèquement liée au salon. « Nous avions beaucoup d'exposants étrangers, surtout français et italiens, dès notre première édition en 1993. Et de grands noms comme Gianfranco Ferré et Pierre Cardin avaient fait le déplacement. »

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