AFP
23 juil. 2007
Les Echos : nouvelles garanties de LVMH pour l'indépendance et l'emploi
AFP
23 juil. 2007
PARIS, 23 juil 2007 (AFP) - Le groupe britannique Pearson a présenté lundi 23 juillet au comité d'entreprise (CE) des Echos de nouvelles garanties de LVMH sur l'emploi et l'indépendance éditoriale, prévoyant notamment un droit de veto des journalistes sur la nomination du directeur de la rédaction.
Le PDG de LVMH Bernard Arnault - Photo : Jean Ayissi/AFP |
Depuis plusieurs semaines, LVMH --en négociation exclusive avec Pearson pour le rachat des Echos-- est en butte à l'opposition des salariés du titre, qui craignent notamment pour leur indépendance éditoriale.
Les premières propositions présentées à ce sujet par le groupe de luxe français ont été rejetées par les journalistes, qui y ont vu une indépendance en "trompe-l'oeil".
Le schéma présenté lundi 23 juillet en CE extraordinaire et communiqué à la presse par LVMH constitue une évolution notable par rapport à ces premières propositions.
LVMH propose toujours de nommer trois administrateurs indépendants au conseil de surveillance des Echos. Mais les candidats à ces postes ne seront plus choisis par Pearson et LVMH, mais par LVMH et la SDJ.
Le directeur de la rédaction des Echos fera également partie du conseil de surveillance et ne pourra être révoqué qu'avec l'accord d'au moins deux des administrateurs indépendants.
Plus important, le directeur de la rédaction ne pourra être nommé qu'avec l'accord d'au moins deux administrateurs indépendants et "sous réserve que la majorité des journalistes des Echos ne s'oppose pas à cette nomination".
LVMH s'aligne ainsi sur le dispositif proposé par Fimalac, qui a déposé une offre concurrente il y a dix jours, en dotant la rédaction d'un droit de veto. LVMH propose qu'un dispositif similaire soit introduit au mensuel Enjeux, autre titre du groupe Les Echos.
Le groupe de luxe propose également que la charte éthique du groupe soit rédigée conjointement par LVMH, Pearson et la SDJ. Dans le projet initial de LVMH, la SDJ ne participait pas à son élaboration.
Concernant l'emploi, LVMH s'engage à ce qu'aucune mesure de licenciement économique n'intervienne durant les trois prochaines années et à ce que les accords collectifs soient maintenus en vigueur pendant au moins cinq ans.
La clause de cession, qui permet aux journalistes de démissionner tout en bénéficiant d'avantages importants en cas de changement de propriétaire du titre, sera ouverte pendant deux ans.
"Sous la pression, LVMH fait des efforts énormes. Sur l'emploi et l'indépendance, il y a pas mal d'avancées. Quoi qu'il en soit le conflit d'intérêt persiste", a estimé Katty Cohen, déléguée SNJ-CGT.
Le représentant de Pearson, David Bell, devait rencontrer les représentants de la SDJ à la mi-journée pour leur présenter ces nouvelles propositions.
Une assemblée générale du personnel est convoquée ce lundi à 15H00.
Dans son communiqué, LVMH confirme avoir proposé 240 millions d'euros pour le rachat des Echos. Fimalac a déposé une offre de 245 millions d'euros, mais celle-ci est intervenue après l'ouverture de négociations exclusives entre LVMH et Pearson.
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