PARIS, 7 oct 2005 (AFP) - Les garanties que les créateurs réunis au salon de la mode éthique à Paris (Ethical Fashion Show, 7-9 oct), offrent aux consommateurs sur leur démarche éthique, sont encore variables et font l'objet de discussions en l'absence de certification reconnue par tous.

Modèle de Mickael Kra lors de l'Ethical fashion Show le 7 octobre 2005 à Paris - Photo : Pierre Andrieu

Certains ont choisi le premier label de commerce équitable reconnu dans toute l'Europe, Max Havelaar, créé en 1992. C'est le cas de Veja qui est en cours de labellisation mais seulement pour le coton de sa basket. Il n'existe pas de label pour le caoutchouc.

Xavier Serre, créateur des vêtements Naskigo, fabriqués en Inde avec du coton biologique, refuse le label Havelaar. "On ne va pas en Inde en colonialiste avec nos contrôleurs. Je préfère faire appel à une société d'audit indienne qui contrôlera notre production", explique-t-il.

Pour Nathalie Goyette, qui fabrique en France sa collection Les Racines du Ciel en n'utilisant que du coton biologique et des teintures végétales japonaises, pas question non plus de se référer à Max Havelaar qui garantit le caractère équitable (rémunération décente pour les producteurs du Sud) mais pas biologique des matières premières.

Pour Misericordia, "il faut instaurer la transparence. Il suffit de consulter notre site internet et le consommateur peut retracer toute l'histoire du produit et voir ce que nous faisons pour la vie des gens dans les bidonvilles".

Plusieurs créateurs du salon ont opté pour l'organisme de contrôle et de certification indépendant SKAL, fondé aux Pays-Bas il y a dix ans, qui surveille et examine dans le monde entier la production biologique et donne le certificat de qualité reconnu "EKO".