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10 avr. 2009
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Les méthodes du discounter Kik de plus en plus montrées du doigt

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AFP
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10 avr. 2009


www.kik-textilien.com
FRANCFORT (Allemagne), 10 avr 2009 (AFP) - Des vendeuses payées 5 euros de l'heure, des sous-traitants asiatiques aux pratiques douteuses, et même des présentoirs en forme de croix gammée: en Allemagne, les méthodes du discounter textile Kik soulèvent la polémique.

Dernier exemple en date: un tribunal de Hamm (ouest) a jugé récemment "indécents" les salaires versés à deux vendeuses de Kik, Martina K., 47 ans, et Ursula Grunwald, 62 ans, qui touchaient 5,20 euros de l'heure. Kik devra leur verser entre 8.900 et 10.500 euros de rattrapages de salaires, et les payer désormais 8,21 euros brut.

Au total, 3.500 salariés de Kik en Allemagne (sur 15.000 dans le monde) sont ainsi payés 5 euros, sans cotiser pour la retraite ni l'assurance maladie, selon le syndicat Verdi.

"Peut-être que nos salariés doivent en faire plus que d'autres -- mais pour cela, ils ont un boulot sûr", a justifié dans la presse le très discret cofondateur de Kik, Stefan Heinig.

Peu avare de publicité, il traîne aussi une réputation d'économe maladif. Dans ses 2.700 magasins, il traque le moindre surcoût: la déco est minimale, pas de musique, pas de climatisation.

Acronyme du "client est roi" en allemand, Kik fait fabriquer ses vêtements chez les sous-traitants les moins chers, notamment asiatiques, et en change souvent au besoin. Tout arrive directement, sans intermédiaire à payer, au centre de logistique de Bönen (ouest de l'Allemagne).

Résultat: des prix défiant toute concurrence. Dans une boutique de Francfort (ouest), les marchandises débordent des rayons ou sont même parfois toujours dans leurs cartons. Les clients peuvent trouver un jeans enfants à 2,99 euros ou un tee-shirt imprimé militaire à 3,99 euros. La petite robe 100% coton noire et blanche, à la provenance illisible, coûte 4,99 euros.

En près de 15 ans d'existence, Kik, majoritairement détenu par l'allemand Tengelmann, a vu ses parts de marché exploser, avec un chiffre d'affaires de 1,4 milliard d'euros l'an passé. En Allemagne comme en Europe de l'Est, où il s'étend, il cible d'abord les familles avec enfants, "les personnes économes et les personnes socialement faibles", selon son site Internet.

Les modèles du cofondateur de Kik? "J'appelle ça Mc AlKea. McDonald's, Aldi Süd et Ikea sont pour moi des entreprises modèles", avait-il expliqué au quotidien Die Welt en 2007.

Et comme chez ses idoles, les pratiques sociales de Kik sont décriées par les syndicats et les ONG. En Allemagne, il n'y aucun comité d'entreprise, confirme une porte-parole du groupe. En Autriche, la tentative d'en créer un avec une liste indépendante a terminé devant les prud'hommes.

Selon des témoignages rapportés par Henrike Greven, de Verdi, les salariés sont ultra-surveillés: leurs sacs voire leurs coffres de voitures sont inspectés régulièrement. La direction a aussi accroché dans ses magasins une affiche incitant son personnel à dénoncer les collègues qui voleraient.

Chez les sous-traitants, au Bangladesh par exemple, des couturières doivent travailler parfois 7 jours par semaine pour des salaires inférieurs au minimum vital, dénoncent les organisateurs de la "Campagne pour des vêtements propres". Certains emploieraient des enfants. On ne peut pas l'exclure, a d'ailleurs admis M. Heinig.

Et l'inventaire ne s'arrête pas là: Kik doit aussi se défendre d'être "un magasin nazi", comme le surnomment plusieurs sites internet antifascistes. En 2007, des clients avaient découvert, choqués, que certains présentoirs avaient une forme de croix gammée. C'est le cas à Francfort.

"C'est une présentation tout à fait normale dans le commerce", justifie une porte-parole, qui affirme qu'aucune plainte n'a pour l'instant abouti et insiste sur l'engagement "contre le racisme" de Kik.Par Lénaïg BREDOUX

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