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AFP
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16 avr. 2008
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Les sites internet favorisent l'anorexie mais ne sont pas à l'origine de la maladie

Par
AFP
Publié le
16 avr. 2008


PARIS, 16 avr 2008 (AFP) - Les sites internet ou autres supports incitant à l'extrême maigreur, réprimés par une proposition de loi votée mardi 15 avril à l'Assemblée nationale, favorisent l'anorexie mais ne sont pas à l'origine de la maladie, selon des spécialistes interrogés par l'AFP.

L'Assemblée a voté mardi un texte qui prévoit jusqu'à deux ans de prison et 30.000 euros d'amende pour l'incitation à l'anorexie, y compris sur internet. La peine est portée à trois ans et 45.000 euros d'amende si cette provocation "a entraîné la mort de la personne concernée". Le texte doit encore être soumis au Sénat.

L'anorexie, qui touche quelque 30 à 40.000 personnes en France -90% de femmes- est une pathologie grave. 50% des personnes atteintes s'en sortent -après des années de suivi- sans séquelles sérieuses, mais 10% en meurent au bout de 20 ans, soit par dénutrition, soit par suicide.

"Ce texte de loi part d'une bonne intention, parce que l'incitation peut être un facteur favorisant, pouvant jouer un rôle dans la population fragilisée de l'adolescence", note le Dr Sophie Criquillion-Doublet, psychiatre responsable de la consultation au Centre des maladies mentales et de l'encéphale (CMME) à l'hôpital sainte-Anne.

Pour autant, dit-elle, l'incitation "n'est pas un facteur de causalité de la maladie". "Il faut un terrain".

Pour Annick Brun, psychologue à la CMME, l'anorexie a "des causes multiples": "un facteur génétique probable", "des facteurs personnels" (manque de confiance en soi, mal-être, facteurs familiaux, incapacité de prendre ses distances avec ses proches), et aussi "des facteurs sociaux".

"Mais il y a toujours eu des anorexiques, même quand la mode voulait que la femme soit pléthorique", dit-elle.

Mme Brun, qui considère la proposition de loi comme "un premier petit pas", reste "un peu perplexe" devant les sanctions contre les sites. Certes, "les vrais sites +pro ana+ (pro-anorexie) sont toxiques et pathologiques", et mettre des limites c'est "amener les gens à réfléchir". Mais en fermer un ça entraîne l'ouverture d'un autre, "il n'est pas sûr qu'on puisse être efficace à ce niveau-là", dit-elle.

Pour le Dr Criquillion-Doublet, les sites "pro-ana" sont nourris des confidences des malades, et "on ne sanctionne pas les malades, qui sont d'ailleurs dans le déni de leur maladie".

"En France, on sait sanctionner, on sait éventuellement traiter, mais la prévention qui coûterait beaucoup moins cher à long terme, on ne sait pas la faire", déplore-t-elle.

"Il faut repérer très tôt, dès avant les difficultés alimentaires, le manque de confiance en soi d'un enfant, la difficulté à se séparer de la famille, ou les changements de comportements sociaux", souligne-t-elle.

Mme Brun souligne que la maladie dure très longtemps et qu'il n'y a guère de structures de soin pour adultes. Celles qui existent sont référencées sur le site de l'Association française pour le développement des approches spécialisées des troubles du comportement alimentaire, AFDAS-TCA.

Plus globalement, pour la psychologue, on est "dans une question de fond qui dépasse l'anorexie". "Pourquoi les femmes ont besoin de tellement maltraiter leur corps ? Pourquoi les femmes doivent avoir en permanence un corps contrôlé, un corps maigre, pourquoi une telle pression ?". "Il y a une maltraitance proposée aux femmes", dit-elle.

Par Christine COURCOL

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