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Les echos
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Publié le
20 mars 2006
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Lois veut cesser la production de jeans et licencier 72 % de ses employés
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20 mars 2006
20 mars 2006
Confronté à des difficultés croissantes, le groupe textile espagnol Sáez Merino avait décidé il y a deux ans de fermer 4 usines, de licencier 542 personnes et de délocaliser au Maghreb l'essentiel de sa production pour « prendre le taureau par les cornes », comme l'y incitait l'emblème de sa marque vedette, Lois.
Cela n'a manifestement pas suffi. La semaine dernière, l'entreprise familiale s'est déclarée en cessation de paiements, « incapable de résister à la concurrence de pays émergents dotés de main-d'oeuvre à bas coûts, en particulier la Chine », selon sa propre analyse.
La société, qui avait traversé une première crise en 1992, et fermé 3 sites pour repartir de l'avant, est retombée dans le rouge en 2004. Sa perte opérationnelle a atteint 14,1 millions d'euros en 2005, première année de levée totale des quotas sur les importations de textile et d'habillement.
Pour redresser la barre, la famille Sáez, qui a créé la marque Lois (d'après le prénom d'un membre de la famille, Luis) en 1962, se propose aujourd'hui de revoir de fond en comble son modèle économique.
Le groupe « veut passer d'un modèle industriel à un modèle commercial », en se consacrant exclusivement à la conception et à la commercialisation des vêtements à ses marques, dont Lois, Caroche et Cimarron, a expliqué Ramon Morales, représentant du syndicat UGT dans la région de Valence, où se trouve la société.
Sáez Merino cesserait ainsi de fabriquer les jeans. Ce qui se traduirait par la fermeture de quatre des cinq dernières usines, et le licenciement de 72 % des 913 employés, selon les plans présentés mercredi au tribunal de commerce de Valence.
Un projet évidemment contesté par les syndicats. La chute de Sáez Merino ne peut qu'accroître la pression sur le gouvernement Zapatero, qui a annoncé récemment préparer un « plan textile ».
En Espagne, ce secteur aurait perdu plus de 20 000 emplois en 2005.
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