Lucio Vanotti confirme son talent au Pitti Uomo

Auteur :

Dominique Muret

Publié le
17 juin 2016

Lucio Vanotti s’affirme comme l’une des valeurs montantes du made in Italy. Le créateur italien de 41 ans a offert à Florence une belle leçon d’élégance.

Figurant parmi les invités spéciaux du Pitti Uomo, il n’a pas déçu le public avec un défilé raffiné présentant ses collections Homme et Femme unies par un filon unisexe subtil, toujours dans le style « rigoureux décontracté » qui le caractérise.

Tout se joue dans les volumes et la fluidité avec des vêtements sans contraintes, avec cordons et lacets à la place des boutons, naturellement élégants, où fait son intrusion cette saison la couleur. Non pas flashy, mais plutôt « poussiéreuse » (bleu gauloise, rouille, vert sauge, vieux rose), inspirée des tableaux du Masaccio.

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De longues robes en coton blanc aux maxi poches alternent avec des chemises allongées et évasées à fines rayures portées sur un denim délavé très léger froncé à la taille avec un trench impalpable. Le blouson Teddy en nylon blanc s’allonge, enveloppant les fesses. Les vestes rappellent dans leur forme les kimonos.

« J’ai choisi des tissus comme la viscose, l’acétate et le coton pour créer un volume en apesanteur. L’idée est d’enlever le superflu pour donner un maximum de liberté au mouvement », explique le styliste, qui étonne par des coupes inédites.

La veste de banquier s’avère être une cape, tandis que les pull-overs s’ouvrent sous les aisselles, permettant aux bras de sortir des manches par temps chauds. Les costumes pyjama à rayures ont grande allure aussi bien sur la Femme que sur l’Homme.

Après son tout premier défilé en janvier dernier à Milan, invité dans le théâtre de Giorgio Armani, Lucio Vanotti a gagné en visibilité et obtenu cette nouvelle invitation, cette fois au Pitti Uomo, qui l’a par ailleurs pris sous son aile en lui faisant bénéficier du service d’accompagnement de sa division de Tutorat.

Sa marque, lancée en 2012, est passée de 50 à 70 clients multimarques en une saison (en France, elle est vendue chez Cartouche, à Toulouse).

« Si tu défiles, tu as plus de visibilité. Cela permet aussi de donner une image complète de son propre univers. Mais faire quatre défilés par an est impossible car trop coûteux et inutile », estime le designer, qui souhaite continuer de présenter, comme au Pitti, l’Homme et la Femme ensemble.