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11 janv. 2018
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M1992 dévoile son « luxe dégénérescent » avec un show clubbing à Florence

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11 janv. 2018

Ambiance clubbing jeudi à Florence, où Dorian Stefano Tarantini a dévoilé sa troisième collection de prêt-à-porter avec un défilé organisé dans le grand entrepôt de la Dogana, transformé pour l’occasion en boîte de nuit obscure tout  juste illuminée par des inscriptions fluo projetées sur le sol. Venu souvent au Pitti Uomo en coulisses, pour mettre en musique les défilés, le DJ styliste italien était cette fois sous les sunlights du salon avec sa propre marque, M1992.


M1992 - Spring-Summer2019 - Menswear - Milan - © PixelFormula



Les coupes sont impeccables, les matières précieuses, tandis qu’un grand soin est porté aux détails. En quelques saisons, le label a évolué avec une offre plus élargie et aboutie, toujours axée sur l’esthétique des eighties et nineties, mêlant un style sartorial haut de gamme avec des références musicales et fashion très précises, voyageant entre l’Italie et les Etats-Unis. De fait, la marque qui s’appelait jusqu’ici Malibu 1992 est devenue M1992, le simple M, moins connoté, pouvant se référer à Malibu tout comme à Milan.

« Mon style est une sorte de 'luxury degeneration', un produit à fort impact qui joue avec les icônes du luxe, très en ligne avec ce que cherchent les artistes américains de la scène musicale en ce moment : ils veulent quelque chose de nouveau, d’important et de riche », explique à FashionNetwork.com le styliste, qui habille, entre autres, le rappeur Kendrick Lamar et Rihanna.

« Je m’adresse aussi bien au teenager obsédé par le street qu’aux trentenaires en quête de nouveautés, tout en restant très lié au monde musical et aux célébrités. Un tailleur pour femme, par exemple, peut sembler un truc super dingue à un Millenial », résume-t-il. « Underground, musique et street sont mes références clés. Mais mon univers, c’est surtout la mode italienne. »

Les détails liés au made in Italy ne manquent pas dans cette collection, qui est en toute logique totalement réalisée dans la péninsule : des t-shirts ou sweaters clamant en grand « Giorgio » ou « Montenapo Milano » aux doudounes que portait la jeunesse dorée milanaise des années 1980, en passant par les références à la mythique marque El Charro, avec ses emblèmes tels que l’aigle métallique, la rose brodée ou encore les voyantes ceintures de cow-boy, reprises dans de nombreux looks.

Autres collaborations nouées avec des labels transalpins, celle avec College et ses célèbres mocassins, et celle avec le fabricant de jeans Meltin’Pot, avec qui Dorian Stefano Tarantini a signé une superbe collection capsule de jeans couture, avec des total looks jeans-chemise-veste, mais aussi de somptueuses robes de soirée, des vestes en peau de mouton retournée et jusqu’à des doudounes 100 % denim !

Avec ses projets d’art vidéo lancés en 2014, le DJ a bifurqué vers la mode début 2017. « J’ai commencé un peu par jeu, en défilant d’emblée grâce au soutien de la Camera della Moda. Puis, tout s’est emballé », confie le créateur. Cette marque indépendante employant quelques personnes à peine a déjà atteint 10 millions d'euros de chiffre d'affaires.

Positionnée dans le street de luxe à la Off-White avec des t-shirts vendus à 150-200 euros et entre 800 et 2 000 euros pour les pièces à manches, elle est distribuée par SlamJam et compte une dizaine de clients multimarques dans des boutiques pointues entre Los Angeles, Tokyo, Shanghai et l'Italie.

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