Suite à une offre d’achat hostile lancée le 11 décembre dernier, le groupe suisse Maus Frères détient désormais 25,8 % du capital de Gant, contre 23,71 % avant l’OPA. Une participation lui donnant un droit de vote décisif quant aux destinées de la marque de prêt-à-porter d'origine américaine mais détenue par des investisseurs suédois.

Gant collection printemps-été 2008

« Maus Frères a, via sa filiale Procastor, accru sa participation dans Gant en acquérant 357 500 actions supplémentaires (2,1 % du capital), portant sa part à 4 326 894 titres, soit 25,8 % des actions de Gant », explique un communiqué du groupe suisse, propriétaire notamment de Lacoste et d’Aigle.

Cette offre non sollicitée a été rejetée par 55 % des actionnaires de la société suédoise, conformément aux recommandations de son conseil d'administration qui a demandé à ses actionnaires de ne pas l’accepter. « Nous croyons fortement dans le développement futur de Gant en tant que société indépendante, martèle son président Lennart Björk dans un communiqué de décembre. D’ici à 2010, nous escomptons un résultat d'exploitation de 48 millions d'euros, un chiffre qui devra croître de 15 % par an. Dans la même logique nous comptons relever le dividende à 75 % du résultat net, contre 50 % jusqu'à présent ».

Malgré ce business-plan ambitieux, certains petits-porteurs n’ont su résister à l’offre en numéraire faite par Maus Frères, qui proposait de racheter l’action à 32,95 euros (310 couronnes suédoises), ce qui valorise Gant de 552 millions d’euros (5,2 milliards de couronnes). Le Suisse compte financer cette offre par ses fonds propres en ayant recours à des crédits non utilisés.

Contrairement à ce qui a été avancé dans un premier temps, la possibilité d’une joint-venture entre Maus et Gant n’est plus qu’un rêve en lambeaux. Le groupe helvétique veut simplement développer les activités de Gant aux Etats-Unis et au Japon. Une griffe présente dans plus de soixante-dix pays avec environ trois cent dix boutiques.