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11 sept. 2017
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Maye Musk, la gloire sur les podiums à 69 ans

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AFP-Relaxnews
Publié le
11 sept. 2017

Savourer la consécration professionnelle à 69 ans, c'est rare, surtout dans le mannequinat. Pourtant, Maye Musk, mère du célèbre patron de Tesla et de SpaceX Elon Musk, connaît depuis deux ans un succès aux allures de conte de fées.


AFP


Quel a été le déclic pour cette femme à la lumineuse coiffe blanche, à l'accent sud-africain, riant volontiers et souriant plus encore, qui défilait telle une reine au milieu de jeunes mannequins ce vendredi lors de la Fashion Week ?

Depuis l'âge de 15 ans - lorsqu'elle habitait en Afrique du Sud où avaient déménagé ses parents canadiens - elle faisait du mannequinat dans l'anonymat, exerçant simultanément une profession de diététicienne, sans que l'heure de la reconnaissance ne semble vouloir arriver, a-t-elle expliqué.

Elle aura trois enfants - Elon, l'aîné, son frère Kimbal et sa soeur Tosca - avec un ingénieur, Errol Musk, dont elle se séparera après neuf ans de mariage.

A suivi un parcours de mère divorcée pas toujours facile. Après quelques années, Maye repart au Canada dont elle a gardé la nationalité, et rejoint Elon parti y faire ses études. Elle raconte comment elle a vécu avec ses « trois adolescents dans un appartement HLM de Toronto ».

« Personne ne connaissait mon nom »

« Je me teignais moi-même les cheveux, je n'avais pas les moyens de le faire (...) Je ne songeais même pas à sortir pour boire un verre ou dîner car je ne pouvais pas me l'offrir. »

Mais « j'ai toujours travaillé », souligne-t-elle fièrement. « Il y avait de grandes affiches de moi à Times Square, pour (la compagnie aérienne) Virgin ou (les magasins) Target, mais personne ne savait que c'était moi, mon nom n'était pas connu ».

Son nom. Celui qu'elle partage avec Elon. La notoriété de son fils considéré comme l'un des patrons les plus visionnaires de l'époque est-elle à l'origine du décollage de sa carrière ? De son embauche récente par la grande agence IMG, de ses nouveaux contrats avec de prestigieux magazines ou des marques qui cultivent les célébrités comme Rag & Bone ? Maye ne veut pas en parler.

Kyeong Ji, l'organisatrice du défilé de jeunes designers coréens dans lequel Maye tenait la vedette vendredi, le reconnaît néanmoins : « Bien sûr que son nom aide », dit-elle, « mais ce n'est pas pour ça ».

« Sa beauté est différente, très forte et noble(...) Elle a un sourire tellement ostensible, gracieux, une beauté transcendante et l'intelligence... Elle a tout ! » assure-t-elle. Maye est par ailleurs connue en Corée du Sud depuis qu'elle a fait la couverture de Vogue Korea.

Maye confirme simplement, dans un sourire, conduire une Tesla. Et reconnaît qu'avec l'avènement des réseaux sociaux, auxquels elle contribue quotidiennement via son compte Instagram, marques et publicitaires « aiment maintenant utiliser des mannequins connus ».

Savourer chaque instant

Parmi les raisons de sa récente ascension, elle préfère citer ses « 50 ans » de métier, ses cheveux devenus lumineusement blancs le jour où, la soixantaine approchant, « j'ai été fatiguée de les teindre »; une population vieillissante et le peu de mannequins de son âge.

Si elle ne parle pas d'Elon, 46 ans, elle mentionne spontanément ses autres enfants, moins connus : Kimbal, 44 ans, qui a lancé une chaîne de restaurants revendiquant une nourriture saine et produite localement, et Tosca, 43 ans, cinéaste.

Et Maye reconnaît qu'à 69 ans, elle savoure « chaque instant » de sa nouvelle vie dorée, alliant jet-set et vie de famille. Parmi ses plaisirs : l'enthousiasme des jeunes mannequins comme du public à chaque fois qu'un « vieux mannequin » apparaît sur les podiums. « Les gens nous adorent », dit-elle, et « les créateurs commencent à s'en rendre compte. Ils veulent montrer qu'il y a de la diversité et qu'ils aiment les femmes mûres, et pourquoi pas ? Tout le monde a une mère ou une grand-mère ».

Installée depuis les années 1990 à Los Angeles, où vivent aussi Elon et Tosca, elle a désormais 10 petits-enfants que son récent succès lui permet de « voir souvent ». Dans de telles conditions, elle se voit bien travailler longtemps encore : « Jusqu'à l'infini - jusqu'à ce qu'on cesse de m'appeler ! » dit-elle en riant.

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